samedi 31 août 2013

Deuxième étape : les EME

29/08/13

17h30
Je m'étais trompée : la deuxième étape n'est pas la respiration de pleine conscience. La RPC, c'est le volet 2 de l'étape 1, sur la découverte et l'observation de son comportement alimentaire (du coup, j'ai modifié le titre de mon post précédent).
Au bout de 2 jours, soit 3 RPC, me voici à la vraie étape 2.

Au passage, j'ai accepté mon premier défi : pratiquer la RPC une fois par jour pendant 7 jours. C'est chouette à faire et visiblement, c'est un outil important de la méthode. Et puis surtout, j'ai envie, donc hop.
Et j'ai eu aussi un bilan semi-automatique (en fonction des cases cochées), qui dit que bon, la RPC, je ne maîtrise pas encore, mais que c'est normal, que ça demande de la persévérance.
Le côté automatique des bilans m'embêtait un peu, mais en fait, l'intérêt de la méthode n'est pas dans les bilans, elle est dans les découvertes que je fais de moi. L'intérêt pour moi de payer pour la suivre, au lieu de me contenter des forums ou blog ou des livres que j'ai achetés, c'est de me sentir tenue (pas au sens d'obligée, mais au sens de soutenue, de maintenue, sans possibilité de brûler les étapes, de les survoler). Et de pouvoir avoir une aide plus personnalisée si je le souhaite, en contactant un coach ou en participant aux forums.

Donc l'étape 2 : J'approfondis mes sensations et mes émotions. L'exercice consiste à remplir un "carnet émotionnel". On n'a toujours pas besoin de nommer les aliments ni d'indiquer la quantité exacte. On doit par contre indiquer une quantité de ce qu'on consomme sans avoir la sensation de faim. Ils donnent un petit dessin d'exemple : nulle = rien, faible = 2 carrés de chocolat, moyenne = 1/2 tablette, importante = la tablette, très importante = 2 tablettes (et plus, je suppose).

En gros, il y a deux motifs pour manger : la faim, et le reste. Le reste, c'est de l'émotionnel. Le tout est de bien reconnaître la faim... et la fin de la faim, ce qui est nettement moins simple.

Une EME, c'est une Envie de Manger Émotionnelle. En entrant dans cette étape, du coup, j'ai compris que quand je termine mon assiette ou ma bouchée sans avoir faim, c'est une EME. La quantité n'est pas importante, mais la seule raison qui me pousse à manger, c'est une émotion : la peur de gâcher, la déception de ne plus avoir assez faim.

Quand on remplit un compte-rendu, on doit indiquer si on a eu ou pas des EME dans la journée, la date, l'heure, son intensité (l'intensité de l'envie, à noter sur une échelle de 0 à 10), sa taille (la taille de ce qu'on a mangé à ce moment-là), les sensations physiques (il y a des cases à cocher, dont "aucune" et "autre"), l'intensité de ces sensations sur une échelle, quelles sont les émotions ressenties (cases à cocher) et leur intensité (échelle). Et à la fin, à écrire le déclencheur dans une fenêtre où on peut taper du texte (court). Ce qu'on écrit dans les fenêtres n'est pas pris en compte dans le bilan automatique, ça nous sert à nous, comme repères.

Pour le moment, j'ai indiqué deux EME : celle de midi, quand j'ai terminé mon chausson aux pommes sans avoir envie de me demander si j'avais encore faim, et celle de cet après-midi. J'avais faim, j'ai eu envie de manger une pomme de notre pommier et un scone. Et puis j'ai vu la poire, j'ai eu envie, donc j'ai mangé la poire. Gros problème après : je n'avais plus faim, mais encore envie de la pomme et du scone. Je n'ai pas mangé, parce que je n'ai pas faim - et que pour le moment, je ne suis pas trop stressée, je suis encore en vacances. Mais pfff, pas cool de ne pas avoir faim.
Tout à l'heure, en commençant l'article, miracle ! j'ai eu faim ! Je me suis jetée sur le scone. Bon, pour le moment, je n'ai plus faim, donc la pomme attendra. Surtout que ce soir, on mange chez des amis. J'aimerais bien avoir un peu faim. Surtout qu'ils cuisinent vraiment bien, même quand ils improvisent, même quand ils font simple.

Les EME du soir sont plus importantes, en quantité et en intensité de l'envie. Je prends un cachet pour m'aider à dormir, et il aide à l'endormissement, c'est-à-dire au lâcher-prise. Et bon, le lâcher-prise, il est aussi alimentaire. Quand je suivais le programme de WW, je calculais ce lâcher-prise, ça ne m'a jamais gênée pour perdre du poids. Par contre, ça asséchait les journées : quand on garde 5 à 7 points pour le soir, forcément, les repas sont plus tristouilles, surtout avec l'ancien système des points à rattraper en cas d'écarts. Ca finit en régime draconien.

vendredi 30 août 2013

Séances de sport Linecoaching

28/08/13

12h15
J'ai continué le parcours "Forme". Il faut programmer minimum 3 séances par semaine (on n'est pas obligés. La priorité, c'est de suivre le parcours alimentaire, le reste est accessoire).

La deuxième séance, c'était de faire 5 minutes d'abdos, puis 3 minutes à travailler la taille en oscillant latéralement, assise sur une chaise.

La troisième, je ne l'ai pas faite : 20 minutes de marche. Je n'avais nulle part où aller spécialement, mon mari n'aime pas ça, et je n'avais pas envie de marcher sans but seule ni de me trouver un but artificiel. On coche la case qui dit qu'on n'a pas fait l'activité, un message apparaît disant que c'est dommage, et voilà.

La quatrième séance, on s'appuie face à un mur, et on monte sur la pointe des pieds (3 minutes), puis, toujours appuyée au mur, on fait talon-fesse (5 minutes).

La cinquième séance, celle d'aujourd'hui, c'est de faire des pompes contre un mur (5 minutes), puis de descendre accroupie et de remonter (3 minutes 30). Bon, accroupie, moi, même pas la peine. Ca fait trop mal aux genoux et aux cuisses. Je ne le fais pas non plus quand je fais de la gym en salle. Je descends à moitié, jusqu'à ce que je sente l'approche de la douleur, et je remonte avant. Ca muscle aussi, je le constate généralement bien le lendemain, quand ça fait mal !

La sixième séance, c'est une marche (ou n'importe quoi qui permette de travailler l'endurance), donc j'ai zappé, et demain, je ferai l'exercice de la 7e séance.

Bref, ce n'est pas difficile ni long. Pas aussi efficace qu'une séance de gym, c'est certain, m'enfin, au moins, ça me permet de bouger sans en avoir envie ni être motivée. Je trouve que pour un "Niveau 1", c'est très adapté.
Y a que l'endurance. J'ai pas envie, l'endurance. Et puis il me faut de bonnes chaussures. Et puis je vais m'ennuyer. Et puis c'est même pas la peine, j'aurai bientôt plus le temps. Et puis ils disent de prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, mais j'ai pas d'ascenseur, je n'ai qu'un tout petit étage. Et puis je peux trouver des tas d'arguments de mauvaise foi qui peuvent se résumer en une phrase courte de bonne foi : j'ai pas envie ! Bon, ben du coup, tant que le médecin ne m'y oblige pas avec un regard grave et une voix ferme, je ne fais pas.

jeudi 29 août 2013

Etape un et demi : la pleine conscience

28/08/13

11h
J'ai terminé la première étape (le carnet Découverte). Ça déclenche un bilan automatique à partir des cases que l'on a cochées. C'est intéressant, mais pas concluant : comme je ne savais pas toujours quelle case cocher, ça tombe parfois à côté. Le côté automatique tient compte de ce qu'on répond, pas du fait qu'une personne (une instit, dirait mon mari !) a du mal à dire "Je ne sais pas", a du mal à ne pas vouloir ajouter une autre case, entre deux, pour être plus exact (une instit, quoi, dirait mon mari).
Je pourrais recommencer cette étape plus tard. Ils conseillent de laisser un peu de temps entre chaque reprise d'étape. J'ai regardé : la prochaine fois, ça durera 10 jours au lieu de 8 cette fois.

J'ai donc entamé la deuxième étape : la respiration de pleine conscience. Toujours rien à voir avec un régime ni un rééquilibrage alimentaire. C'est toujours une sorte de thérapie comportementale, et c'est exactement ce que je veux.

Comme pour la première étape, on me propose des défis, que j'ai déclinés pour le moment. Et puis ensuite un exercice, sans lequel la porte suivante ne s'ouvre pas. J'ai donc cliqué sur "Je m'engage".
Je me suis engagée à pratiquer, pendant deux jours, deux exercices de respiration de pleine conscience par jour, de 10 minutes chacun. Il y a trois outils audio pour aider : un qui dure 3 minutes, pour tester la chose. Et deux de dix minutes, un pour débutants, l'autre pour expérimentés.

En gros, ça consiste à se concentrer sur sa respiration, sans chercher à en faire quelque chose, juste être là, avec sa respiration, dans le moment présent. Quand une pensée, une émotion ou une sensation physique arrive, on doit la laisser venir, la contempler, l'accepter, et puis "gentiment mais fermement" (Apfeldorfer dixit) ramener son attention vers la respiration et le moment présent tout en cohabitant avec la pensée, l'émotion, la sensation physique.

L'image refuge sert à fuir une émotion trop forte. La respiration de pleine conscience (RPC, comme ils disent sur le forum) sert à l'accepter comme un fait, sans chercher à la fuir. C'est moins facile et plus long (dans le temps et dans l'apprentissage).

Ce n'est pas non plus de la sophrologie ou de la relaxation, qui, disent-ils, sont des techniques qui permettent de se soulager de ses émotions pendant un temps plus ou moins longs. La RPC vise à nous aider à accepter de vivre avec nos émotions.

J'ai fait la première, aujourd'hui. J'ai eu l'impression de ne rien ressentir de particulier. Des trucs vagues, au loin, mais rien qui s'impose. Je suppose que dès que la rentrée aura eu lieu, ça devrait changer nettement ("CORRIGER, PRÉPARER, MAUVAISE MAITRESSE, TRAVAILLE, TU ES INSPECTÉE"). Apfeldorfer dit que quand on s'aperçoit qu'on s'est laissé distraire de sa respiration par une pensée ou une émotion qu'on a suivie, c'est normal, c'est ainsi que l'esprit humain fonctionne, il faut s'en féliciter : ça nous permet de l'accepter, de la contempler, et de ramener "gentiment mais fermement" son attention vers la respiration. Je crois que je vais me féliciter souvent, à partir de lundi (enfin, plus probablement de dimanche).


21h45
Deuxième exercice de RPC. J'ai vraiment aimé ! Je m'étais mise dans la salle de bain, assise par terre, dans le noir, fenêtre ouverte (ça a l'air cool, comme ça, mais en fait, elle est ouverte sur la rue, où passent des camions - moins le soir). J'avais lu qu'au lieu de rectifier une position douloureuse illico, il fallait d'abord la contempler (bon, moi, ça me fait rire, ce genre de truc, contempler une position, une émotion... ça fait très gourou, mais j'apprécie quand même), et puis voir si on pouvait vivre avec. Du coup, je m'en suis servie ce soir, pour ne pas avoir l'impression de ne rien ressentir, comme ce matin. J'ai eu un doigt qui s'est crispé (mortel, comme observation, ça ferait pas la Une du Journal, m'enfin, moi, ça m'a bien occupée), alors hop, contemplation, acceptation de la petite angoisse et de l'humour (vais-je perdre ma phalange si je ne bouge pas mon doigt ?), et puis hop, reconcentration sur la respiration, en douceur pour tenter de ne pas la contrôler. Finalement, mon doigt s'est détendu, au bout d'un moment. Ensuite, j'ai pensé à la rentrée, c'est une émotion que je connais et que je peux contrôler (enfin, pour le moment), et hop, reconcentration sur la respiration.
A un moment, la voix d'Apfeldorfer s'était tue depuis un certain temps, j'ai eu une petite angoisse : et si la tablette s'était mise en veille ? Hop, contemplation de l'angoisse, et puis contemplation de l'angoisse à l'idée de contempler mon angoisse dans le vide, sans savoir quand les dix minutes seraient passées... Et la voix a repris... contemplation du soulagement, puis contemplation du fou-rire à l'idée d'être soulagée par un truc pareil, et hop, reconcentration sur la respiration.
A la fin, j'étais vraiment bien. Pas comme après la sophrologie, où j'avais l'impression d'avoir fait une sieste, mais j'étais bien. La reconnexion avec l'environnement, c'était intéressant à vivre.

Ca doit faire du bien à la récréation. M'enfin, c'est pas possible, pas 10 minutes. La récré dure 15 minutes, c'est le temps qu'il me faut pour jeter les retardataires dehors, faire une mise en place, corriger les cahiers d'un niveau, envoyer paître deux ou trois élèves téméraires qui viennent me parler d'un problème insoluble (genre : Machine, elle fait sa commandante à la BCD).
A midi, peut-être. C'est conseillé, pour savoir pourquoi on mange, mesurer son appétit, ne pas manger juste pour lutter contre l'anxiété. Enfin, à midi, je ne mange pas tout de suite. Je commence par jeter les retardataires dehors, et je tire sur ma cigarette électronique en corrigeant des cahiers ou en préparant mes tableaux. Après, je mange, toujours en corrigeant.
Je ne pense pas que je puisse tenir ce rythme jusqu'à 70 ans (c'est l'âge approximatif de ma retraite, selon la télé). Autant commencer par la RPC, juste après avoir jeté les retardataires dehors. Je pourrai toujours contempler mon intense envie de nicotine et mon angoisse à l'idée de ne pas avoir corrigé ce que je veux corriger avant 13h30.

mercredi 28 août 2013

Image refuge

27/08/13

22h40

J'ai lu les articles de la rubrique "Outils" du site Linecoaching", ceux sur l'émotion.
A et Z (Apfeldorfer et Zermati) disent que la nourriture peut avoir le rôle d'un réconfort. La différence entre une compulsion et un réconfort, c'est qu'à la fin, on ne se sent pas coupable. Je suppose qu'on se sent réconforté.
Ils donnent aussi une technique pour se rassurer soi-même : se créer une image mentale, imaginaire ou tiré de notre vie passée ou projetée de notre vie future, n'importe, du moment qu'elle n'est pas entachée par un sentiment négatif. C'est une sorte de dopant du réconfort. M'enfin, je ne sais pas si ça fonctionne. J'ai de gros doutes.
En tous cas, la mienne, au cas où ça fonctionnerait, c'est une après-midi d'été. Je devais avoir 11 ou 12 ans. J'avais eu la permission d'aller me balader à vélo. J'étais allée jusqu'à l'église déserte et fermée, un peu à l'écart du hameau désert tout proche (en principe, il y avait deux copines qui y habitaient, mais elles devaient être en vacances). J'avais emmené (bien sûr) mon bouquin ("Noële aux Quatre Vents"). J'étais montée sur le muret, il était tout chaud, et j'avais bouquiné. Jean-François avait embrassé Noële, c'était terriblement romantique, et il y avait deux tomes, donc l'assurance de rester dans l'histoire longtemps !

mardi 27 août 2013

Réduction stratégique

27/08/13

19h45
Après le week-end, je me suis remise à écouter ma faim (parce que pendant le week-end, non...).
Ça m'a amenée à réduire les quantités, notamment au petit-déjeuner, pour avoir faim au déjeuner. Donc le matin, au lieu d'un mug de café, je bois un demi-mug, et au lieu de ma dose de pain habituelle, j'en prends la moitié. Je ne sais pas ce que ça sera quand l'école reprendra. Pour le moment, avec un petit-déjeuner à 10h, ça me laisse avoir faim à 13h, 13h30. A l'école, je prévoirai un truc à grignoter  pour la récré. P'têt' même une barre de céréales, le truc que je ne m'autorise qu'en classe découverte !!! P'têt' même au chocolat, ce que je ne m'autorise jamais (même quand je ne fais pas attention).
Je fais pareil pour les repas. Au moment de me servir, j'ai le réflexe de prendre une deuxième cuillère, comme quand je souhaitais me rassasier le plus possible avec les crudités de l'entrée, et puis je pense à ma faim, alors j'en prends une seule, pour pouvoir manger de tout jusqu'au bout, dessert compris.

Ça ne m'empêche pas de grignoter le soir, sans faim. Mais je ne m'en fais pas (pas trop... ça dépend si c'était une part de gâteau ou bien deux + une glace !) Je me laisse le temps d'apprendre et d'apprécier.
Il me reste un jour de carnet découverte à remplir avant le bilan (bilan sans me peser, je n'ai toujours pas de piles dans ma balance et toujours pas l'intention d'en acheter, on verra ça chez le médecin).


Cet après-midi, mon mari et moi sommes allés à notre futur chez nous, qui n'a toujours pas de toit. Je voulais voir où en étaient les fruits. Sur le terrain, il y a 2 pommiers, 2 cerisiers, 2 abricotiers, 2 pruniers, et un pêcher mourant. J'aimerais bien savoir le nom exact, mais en attendant, tout ce que j'ai pu y goûter est délicieux. Les prunes tombées sont très bonnes, mais je n'ose pas les cueillir sur l'arbre. J'ai peur qu'elles ne mûrissent pas aussi bien à la maison, même en contact avec les pommes. Je pense qu'on va quand même essayer : tant qu'on y habite pas, on ne peut pas surveiller, et les abricots et les cerises ont disparu au bout d'un moment (je suppose que quelqu'un en a fait des confitures). Au pire, si quelqu'un les ramasse, je saurai que c'était le bon moment pour la cueillette !

Ce soir, j'ai fait des scones. Tant qu'à manger peu le matin, autant essayer des scones. J'ai trouvé une recette rapide et facile (on mélange tout, on fait des tas, hop ! au four). On verra bien si l'envie d'avoir faim au déjeuner me retiendra de tout manger !

dimanche 25 août 2013

Faim

23/08/13
11h30
Hier soir (enfin, dans la nuit, je me couche tard, en ce moment), j'ai terminé mon dessert et mangé une glace et du gâteau au chocolat. Là, je pense que c'était de la compulsion, je n'avais pas faim, juste envie, et la quantité était plus importante que d'habitude. Mais ce n'est pas grave, parce que ça n'enlève rien au fait que j'ai arrêté de manger mon dessert au repas.

samedi 24 août 2013

Compulsion ?

22/08/13

14h30
Ce matin, j'ai utilisé une des fonctionnalités du site Linecoaching : contacter un coach. Ça permet d'envoyer un message contenant une question particulière ou une demande de soutien. J'ai demandé si j'avais bien compris l'exercice 1, celui du carnet Découverte. J'ai compris qu'il ne fallait rien changer, juste s'observer le plus attentivement possible. Mais sur le forum, j'ai lu deux ou trois messages de personnes qui avaient perdu du poids (une a perdu 2 kg, c'est pas rien !) en 8 jours. Je ne vois pas comment je pourrais perdre du poids en ne changeant rien, juste par l'observation.

J'ai aussi un problème pour définir "compulsion". Je ne sais pas si quand je mange le soir c'est une compulsion. J'ai eu deux crises de boulimie, dans ma vie, les deux à la compote de pommes (incapable de m'arrêter d'en manger tant qu'il y en avait), et ce que je vis le soir n'a rien à voir avec ça, cette impression de ne plus être aux commandes. Là, le soir, il me semble que je suis aux commandes. Pas dans l'apparition de l'envie, mais dans la satisfaction de cette envie.
Faut que je creuse. Peut-être juste que ça m'embête d'être victime de compulsion. D'être victime, déjà.

21h25
Ce soir, j'ai arrêté de manger ma crème de marrons-fromage blanc de chèvre après deux bouchées. Je savais déjà que je n'avais plus faim quand je l'ai ouvert. Et tout d'un coup, je n'ai pas eu envie de le finir au point d'accepter d'avoir le ventre un peu gonflé. Quand on est attentive à ses sensations, ça les augmente. La sensation du ventre gonflé, ça commence à être un peu pénible, depuis que je m'observe. A midi, je crois que j'étais à satiété, parce que je n'étais pas sûre, et que j'ai eu faim une heure plus tôt que d'habitude. Du coup, l'idée d'avoir à nouveau le ventre gonflé alors que j'avais passé l'après-midi tranquille, ça m'embêtait. Mais j'avais vraiment envie de finir quand même mon dessert. J'ai commencé à plonger ma cuillère, pour manger quand même, énervée à l'idée de changer mes habitudes, et bon, non, vraiment, pas envie du ventre gonflé. J'ai arrêté un moment, j'ai réfléchi, je me disais que j'allais tout filmer (pas avec une caméra, hein ! Avec du film alimentaire !), hop, frigo, et le retrouver plus tard, mais je n'en avais pas envie, je voulais le terminer. J'ai repris une petite cuillerée. J'en ai profité, j'ai eu le goût de la crème de marron plus longtemps en bouche, avec la texture. Et puis j'ai arrêté. J'ai décidé d'arrêter de manger, j'étais plus calme. Ensuite, je me suis levée, j'ai filmé, et hop, frigo.
Rien ne dit que je ne vais pas me jeter dessus d'ici une heure, voire un quart d'heure. Rien ne dit que je pourrai recommencer ça une autre fois. Ce n'était pas le meilleur moment de ma vie, on peut pas dire ! Ça ne m'empêchera pas de manger du gâteau au chocolat sans faim, et probablement même le reste de crème de marrons en fin de soirée. Mais ça s'est produit.

Du coup, je me dis que le schéma "je ne sais plus si j'ai faim" donc "j'arrête de manger, je m'étudie" donc "je prends ma décision en conscience", ça peut marcher. Bon, après, on peut décider de manger quand même. Là, ça aurait été de la nourriture réconfort. J'ai reçu le livre de Zermati, et il dit qu'on a le droit de manger pour se réconforter, comme ceux qui n'ont pas de problème de poids. Je suis au tout début du livre. C'est très intéressant, très abordable. On y retrouve la bienveillance et la petite pointe d'humour légère présente sur le site. Et une passion pour son métier (j'aime beaucoup écouter les gens passionnés par leur métier).

J'ai eu la réponse d'un coach, pour ma question. En gros, elle me dit de ne pas me poser tant de questions et de faire comme je le sens. Que je ne suis pas obligée de manger si je n'ai pas faim, mais que quoi qu'il arrive, il faut laisser du temps pour changer et que je pourrai reprendre cet exercice si j'estime en avoir besoin.

Ce week-end, c'est le baptême de ma nièce. Je vais être aux premières loges : je suis marraine. Du coup, je suis dans l'obligation de poser pour les photos, mais au moins, je vais pouvoir la bizouiller ! (M'enfin, j'aime bien la bizouiller quand y a pas de flash, aussi !)

vendredi 23 août 2013

Crème de marrons et sport

(Écrit le 21/08/13)

10h30
Ce matin, j'ai mangé mon petit-déjeuner sans faim. Et en fait, je me demande. En général, j'ai faim ou pas, au petit-déjeuner ?

19h30
Aujourd'hui, j'ai acheté de la crème de marrons. C'est un aliment qui n'a pas droit de cité chez moi depuis des siècles. Mais après tout... Il n'y en a pas, et ça ne m'empêche pas de grignoter, ou de manger de la charcuterie alors que je n'en raffole pas. Tant qu'à faire, autant grignoter ce que j'aime. Et puis c'est ce genre d'aliments que je veux apprendre à contrôler, à goûter, pas à bâcler. Autant en profiter dès le début de la méthode !
Bon, si les 4 petits pots y passent, j'attendrai un peu avant d'en acheter d'autres !
J'ai acheté aussi des galettes au miel, que j'ai coupées en quatre. Je les avais presque oubliées. La crème de marrons, je ne l'oublie pas, mais les galettes, je pense qu'avant ce soir, j'aurais pu ne pas y penser.
Avec le gâteau au chocolat en plus, je pense que mes compte-rendus rendront davantage compte de mon problème !

Ce soir, salade de chèvre chaud.

22h30
Et en dessert, yaourt au lait de chèvre, confiture de cornouille et confiture de chasselas. Je les ai achetées ce matin à la dame de la boutique éco-protectrice.
Je n'arrive pas à savoir si j'ai trop mangé ou pas. A midi, c'était net, j'étais un peu lourde (pas trop, mais un peu). Mais là, je ne me sens pas lourde. Je pense avoir dépassé la satiété, quand même.


J'avais failli oublier mon engagement pour le parcours sportif. Je me suis engagée pour une séance aujourd'hui, demain et après-demain (après, c'est le week-end, on baptise civilement ma nièce, et je suis sa marraine !). Et du coup, je viens de prendre un petit shoot d'endorphine, c'est trop bon !

Sur le site, il y a d'abord un bilan. Bon, ben moi, je suis clairement sédentaire depuis décembre, j'ai eu un ras-le-bol complet de rester à l'école après l'heure, même pour attendre mon moment de sport, et la flemme de revenir une fois chez moi. Quand l'envie de rester plus tard à l'école est revenue, je n'avais plus envie de me remettre au sport. Cet été, j'ai zappé l'aquagym, cet été, même pas un orteil dans l'eau alors que mon amie Léna était super motivée.

Donc niveau 1 (il y a 3 niveaux).

Ça commence par s'asseoir sur une chaise et lever 10 fois chaque jambe, 3 séries. La vidéo est claire, le temps de récupération largement suffisant. Ensuite, il y a un questionnaire à remplir : a-t-on fait l'exercice, a-t-on rencontré des problèmes pour le faire (là, des cases à cocher : clarté de l'explication, douleurs, etc). J'ai du mal avec la jambe droite. C'était une des raisons qui faisaient que la gym était moins bonne pour moi, en décembre (ça, et puis mon ventre me gêne, je n'arrive pas à faire les mouvements comme avant, surtout les étirements. D'ailleurs, j'y pense... la gym permet de mieux percevoir son corps, et je ne pense pas que j'avais envie de le percevoir, en décembre). Je crois que c'est une histoire de nerf crural. Je n'ai plus mal, sauf là, quand je levais la jambe.
Ensuite, on peut passer au deuxième exercice : toujours assise, lever les bras devant soi. Et un questionnaire à la fin.
Et le dernier, c'est un étirement (debout, on enroule le dos, on plie les jambes, on touche par terre, on tend les jambes - enfin, on essaie - et on déroule). Pas de questionnaire pour celui-là. Quand on clique sur "Continuer", à la fin, on arrive sur la page de demain (enfin, ça pourrait être la page d'aujourd'hui, mais j'aime autant faire les choses doucement, histoire d'essayer d'être régulière).

Bref, c'est loin loin d'être violent, ça dure à peine un quart d'heure, ça me va. D'après ce que j'ai vu, demain il faut un tapis et le premier exercice est plus long. Le deuxième je ne sais pas : on ne peut le voir qu'après avoir rempli le questionnaire du premier.

Si ça pouvait me redonner envie d'aller à la gym, ce serait bien ! Mais je ne me forcerai pas à rester à l'école. L'année 2012, j'avais fini en juin sur les rotules, j'ai même pris un après-midi en maladie, parce que j'ai commencé à avoir envie de pleurer pendant une séance de division (alors que tout allait bien, les élèves étaient cools, enthousiastes, au travail), et quand ils sont partis à la cantine, j'ai commencé à pleurer sans pouvoir m'arrêter. Faut dire que j'avais changé plein de choses dans mon fonctionnement de classe, je passais ma vie en classe, je ne sortais pas avant 20h, j'y revenais une bonne partie du mercredi et du week-end. Je me suis régalée à changer ma classe, mais tout d'un coup, vlan, burn-out. Du coup, pour 2013, j'ai fait attention. J'ai arrêté les stages de remise à niveau, pour préserver mon énergie. Tant pis pour les sous, ça m'a fait du bien !

Le problème, avec la gym en face de l'école, c'est qu'il faut que je reste à l'école. Dans la ville où j'habite, il y a des séances de gym aussi, plus dynamiques, mais rien de comparable à celle d'en face l'école : ambiance tranquille, majorité troisième âge (ce sont des femmes du genre supersonique, qui passent la matinée en rando et jardinage, l'après-midi en ménage, courses, cuisine et confiture, récupèrent les petits-enfants à l'école, vont à la gym le soir, et ont des fessiers nettement plus solides que les miens !), moniteurs très chouettes, petit groupe, une partie des abdos se fait en rigolades. Si seulement c'était à 18h au lieu de 19h !

jeudi 22 août 2013

Zou ! Je me suis inscrite !

(Ce message est écrit le 20/08/13)

19h.
Ça y est, je me suis décidée. J'ai commencé par explorer le site Linecoaching, tout ce qui est accessible sans être inscrite, et puis voilà, quoi, j'ai envie de voir, je n'ai plus envie de quantifier, j'ai envie de me recentrer sur moi, d'apprendre à me connaître, de voir si ça marche, de voir si j'en suis capable.
J'ai décidé d'arrêter d'attendre quand j'ai compris que la méthode le permettait : la première phase est simplement une découverte de soi-même. En gros, c'est la phase "On tourne autour avant de s'y mettre pour de bon". Aucune autre méthode de ma connaissance ne comporte cette phase, qui m'est indispensable. Alors hop.

Donc le paiement : 114 euros, 6 mois + 1 gratuit - c'est une offre valable jusqu'au 20/08, ils disent, donc pile le jour de mon inscription. Ça m'a un peu décidée, quand j'ai senti que de toute façon, j'allais forcément essayer. Tant qu'à faire, autant profiter de la réduc. Payable en trois fois ou en une.

Une fois inscrite, il y a un questionnaire qui permet d'élaborer un bilan. C'est automatique - avec des trucs préenregistrés, je suppose, parce que c'est immédiat : on clique sur Terminé, et hop, ça apparaît. Mais ça tombe juste. Parfois, pas trop, mais c'est parce que je n'avais pas compris la question comme ils l'entendaient.
Par exemple, j'ai coché la case qui dit que j'attribue (en partie) la cause de ma reprise de poids à un régime. C'est vrai : tant que je me servais de WW pour m'équilibrer, j'ai perdu du poids. Puis j'ai commencé à craquer, alors je l'ai transformé en régime, en utilisant trop souvent la possibilité d'économiser des points. C'est ça qui a produit mon usure, et qui, avec des situations émotionnelles positives ou négatives, a fait que j'ai perdu pied et pris poids.
Du coup, dans le bilan, on me conseille de ne pas tout de suite reconsommer des aliments que je m'interdisais, pour ne pas risquer de perdre le contrôle. En fait, mon régime est terminé depuis belle lurette, il ne me reste plus que les entorses, je pense que je peux investir dans la crème de marrons !

Après le questionnaire et le bilan, on est guidé.
Au début, c'est comme un couloir avec une enfilade de portes successives. On entre, on trouve un texte bien fait, court, clair, et une vidéo avec Zermati ou Apfeldorfer, qui expliquent ce que le texte court résume. Ensuite, on passe la porte, et on trouve un autre texte avec une autre vidéo. Il y a aussi des liens (comme des portes latérales), où on peut aller expliciter un terme ou approfondir ce qui est dit. Puis on revient au couloir, on pousse la porte suivante, ainsi de suite.
Ensuite, il y a une partie avec deux défis proposés, et on peut cliquer sur "Je m'engage". Pour moi, c'est un mot important, donc j'ai pas cliqué (au cas où le sol s'ouvrirait pour m'engloutir, sait-on jamais ! Bon, en vrai, je ne veux rien gâcher de cette méthode, je veux suivre le plus honnêtement possible). Je les retrouverai quand je me sentirai prête, les défis.
Enfin, on arrive devant un premier exercice obligatoire. C'est comme une porte fermée à clef. On ne peut pas avancer plus loin, l'exercice est la clef pour ouvrir la porte.

Ce premier exercice (là, j'ai cliqué sur "Je m'engage"), c'est de remplir un carnet Découverte. On n'indique pas l'aliment ni la quantité. On doit dire si on avait faim, si on a assez mangé ou trop, et indiquer le contexte (seul, occupé à autre chose, si on a mangé des trucs dont on n'avait pas spécialement envie) en cochant des cases.
Ca doit durer 8 jours. Je n'ai pas bien compris si c'était jusqu'à dans 8 jours ou si c'était dans 8 compte-rendus du carnet Découverte. (Je peux poser la question, ou aller voir dans le forum si la réponse y est, on verra plus tard). On n'est pas obligé de le remplir à chaque repas, on n'est pas obligé de le remplir des jours consécutifs, il est même plutôt déconseillé de le remplir quand la journée ne ressemble pas à une journée habituelle.

Pour le moment, c'est très intéressant. Zermati et Apfeldorfer sont assez charismatiques, ce qui rend les vidéos intéressantes. J'ai trouvé beaucoup de bienveillance dans la démarche, parfois une pointe d'humour très légère. La porte fermée est une excellente idée, ça entretient le suspense et ça oblige à l'engagement vis-à-vis de soi-même. L'obligation n'est pas effrayante, je n'ai pas l'impression que cet exercice va être difficile, au contraire, il y a des aménagements qui le rendent complètement faisable.
Je ne pense pas que face à un thérapeute en chair et en os, je serais aussi détendue.


20h45
Ça y est, j'ai rempli le premier compte-rendu. Et donc c'est 8 compte-rendus, je pense, parce que ça me dit qu'il m'en reste encore 7 pour obtenir mon bilan.
C'était assez amusant, comme repas. Bon, la lumière de ma vie est un peu nerveux à l'idée que j'essaie de changer un truc dans l'alimentation. Moi, je ne suis pas nerveuse ni déprimée : je ne suis pas au régime ni en rééquilibre alimentaire. Je suis en phase découverte, et découvrir, c'est cool ! J'espère que je continuerai à ne pas être nerveuse et déprimée, ça pourrait le rassurer et le détendre.
Je me suis un peu observée pendant le repas. J'avais faim, je voulais savoir à quel moment ça disparaissait (je n'en suis pas encore là, mais c'est comme les CE2, quand je parle des nouveaux nombres à virgules aux CM1. Ils ne peuvent pas s'empêcher d'écouter). A la troisième bouchée de poire, j'ai senti, bloum, l'estomac plus gonflé. C'était curieux. D'un coup. Je ne sais pas, du coup. Est-ce que c'est la satiété ? Est-ce que j'ai dépassé et que la satiété, c'était la deuxième bouchée, sans que je m'en aperçoive ? Bon, vu que j'ai quand même terminé la poire (une poire aussi bonne, ça ne s'abandonne pas facilement, surtout que j'en suis pas à cette phase !), j'ai pu cocher "trop mangé" sans état d'âme.
En fait, c'est pas si grave. Dans le questionnaire initial, j'ai coché que je n'étais pas exigeante envers moi-même et envers les autres, et c'est vrai. J'ai aussi coché que quand je fais une activité, je ne cherche pas à ce que ça soit parfait, c'est vrai aussi. Et dans le bilan, ça a été relevé comme un avantage, pour cette méthode. A priori, la limite entre les 3 faims (la petite, la bonne, la grande) et l'arrivée de la satiété, ce n'est pas une science exacte, ça supporte très bien l'à peu près, et moi, l'à peu près, ça me va.
Donc là, soirée passionnante en perspective (je rigole même pas !) : je vais essayer de voir quand je n'ai plus l'estomac un peu gonflé, et si la faim apparaît. Qu'elle apparaisse ou pas, je pense que je mangerai un bout du gâteau que je suis en train de cuire (c'est pas encore, l'étape où j'obéis à ma faim physique et seulement à ma faim physique ! Je ne veux pas brûler les étapes, je veux manger du gâteau). Mais quand même, c'est intéressant, de se sonder.

1h
J'ai mangé du gâteau yaourt-chocolat-poire que j'ai fait, et j'ai fait mon compte-rendu. Et en fait, non, c'est bien 8 jours plein. Mais si on fait un seul compte-rendu par jour, ça compte comme si on en avait rendu pour chaque jour. J'aime que ça ne soit pas exigeant.

mercredi 21 août 2013

Maigrir sans régime (Zermati et Apfeldorfer)

(Ce message est écrit le 19/08/13, mais j'échelonne les publications.)

Je ne connais pas encore les détails. Donc peut-être que je vais dire des bêtises. Mais c'est mon blog : si je veux dire des bêtises, j'en dis ;-)

En gros, il n'y a pas de quantités à calculer ni de remboursement de plaisir. Ce qui limite la consommation, c'est le corps. C'est un peu avec ce qui me plaisait dans Weight Watchers : il faut être attentif à la satiété, et on se gère, et si on a envie de manger un pot de crème de marrons, on peut. Sauf que dans WW, il faut le comptabiliser et ne pas délirer avec les incontournables (nombre de parts de légumes, de laitage, d'eau).

Si j'ai bien compris cette méthode, elle est comportementaliste. Il faut avant tout s'observer, et détecter les signes envoyés par le corps. En fait, je crois qu'ils pensent qu'au naturel, notre corps sait ce dont il a besoin. Et donc il le réclame en nous en donnant envie, puis en fermant l'envie quand il l'a obtenu. Quand l'aliment commence à ne plus avoir le même goût qu'au début, c'est qu'on est à satiété. Il faut arrêter de manger, et recommencer quand on détecte à nouveau la faim.

Ça repose sur une réconciliation avec la nourriture et sur l'apprentissage de notre propre corps.
Je le sais pour l'avoir expérimenté avec WW : la satiété, les différentes faims (la vraie ou celle du cerveau reptilien), c'est pas facile à repérer. Bref, rien ne dit que j'entrerai facilement dans cette méthode. Mais ça donne envie d'essayer (je crois même que je pourrais essayer plusieurs fois de reconnaître la satiété avec la crème de marron !!!)

Il y a une phase d'observation de soi-même. Ensuite (si j'ai bien compris), des exercices, pour apprendre à reconnaître les signaux de son corps et à gérer ses émotions pour qu'elles n'interfèrent pas.

Le but, ce n'est pas d'atteindre un poids fixé à l'avance (ça, ça me convient parfaitement ! Avec WW, déjà, j'étais rétive à me fixer un objectif, je préférais avancer à mon rythme, sans pression).
Les experts de cette méthode (c'est ainsi qu'ils s'appellent, sur le site) pensent que chacun a un poids idéal qui lui est propre. Si on le respecte, si on écoute les signaux, il atteint tout seul, en douceur, ce poids-là. Et si on continue à le respecter, il y reste. A noter : ce poids peut évoluer pour un même individu. Mon "set point" (le poids de forme, celui que le corps aurait si on savait le laisser faire) n'était pas le même quand j'avais 15 ans, et ne sera peut-être pas le même dans 10 ans.

Quand j'en avais entendu parler, la première fois, je m'étais dit que c'était trop idyllique pour être vrai. Maintenant, après mon expérience de perte et de reprise, je sais que ça n'a rien d'idyllique, d'apprendre à écouter son corps. C'est difficile, très. Il n'y a rien de plus simple que de mal interpréter ce que dit son corps ("Hein ? Quoi ? Tu veux encore plus de crème de marrons, c'est ça ?"). Mais au moins, on ne fait pas de maths avant le repas.

Les inconvénients que j'ai lu sur cette méthode, c'est le risque de carence. Je suppose que le corps réclame aussi des légumes et des laitages et des protéines. Mais ça doit être moins évident à entendre que quand son message sur la crème de marrons est amplifié par les émotions, qui, elles, veulent de la crème de marrons avant tout, maintenant, tout de suite, plein.
Bon, comme je ne suis pas folle et que j'aime aussi les légumes, laitages et protéines, ça devrait aller, niveau carence.

L'autre inconvénient, c'est que les horaires des repas peuvent bouger beaucoup. Quand on a faim, on mange. Ça va pas être simple si j'ai faim après la récré, en pleine leçon de maths ("Les enfants, bossez tout seul un moment, j'ai un pot de crème de marrons qui a besoin de moi !"). Ou si j'ai pas faim au restau ou quand je suis invitée. Pas simple non plus de rester à table à côté de mon mari sans rien faire (enfin, je pense qu'il me laissera tricoter). Sur le site, ils disent que petit à petit, quand on s'habitue à suivre cette méthode, la faim se cale bien sur les repas habituels.

Et une inconnue : selon mon corps, quel est mon poids idéal ? J'avoue que si c'est 80 kilos, ça va m'embêter un peu. 75 m'irait mieux. (Mon objectif WW était 70 kg, j'aurais dû m'arrêter là et explorer la stabilisation). M'enfin, même 80, ça ferait 15 kg de moins. Mes genoux et mes hanches apprécieraient !

Il me tarde d'en savoir davantage.
Pas de commencer, hein. Juste de tourner autour, pour le moment. J'avais fait pareil pour WW, j'avais tourné autour avant d'y entrer très très progressivement.

mardi 20 août 2013

Pas glop, les chiffres

(Ce message est écrit le 19/08/13, mais j'échelonne les publications.)

Première décision : je ne tente pas la reconquête avec Weight Watchers.
C'est un excellent outil de rééquilibre alimentaire, mais il me demandait trop de calcul et d'organisation. Au final, je revenais du boulot, j'avais faim, mais je devais prendre d'abord le temps de réfléchir et de calculer la moindre liberté que mon mari avait prise avec le menu prévu, pour voir comment faire pour que ça rentre.
Je ne sais pas faire ça, et je n'en ai pas envie. La cuisine, c'est aussi de la liberté, de l'imprévu. Pour une non-matheuse, ça n'est pas compatible avec un comptage de points durable.

Deuxième décision : je ne vais pas voir un diététicien. Pas pour le moment, en tous cas.
Quand j'ai commencé à perdre pied très nettement, je suis allée en voir une. Elle a fait du bon travail, c'est pas le problème. C'est juste que peser ou quantifier, je ne veux plus. Apprendre à me passer du sucre, je ne veux plus. Me forcer, je ne veux plus. Quand je suis allée la voir, je me connaissais moins bien que maintenant (et encore, maintenant, je ne me connais pas si bien que ça). Je ne savais pas que je ne pouvais plus tout ça, peser, quantifier, rembourser les calories d'un petit plaisir. Même les mesures (taille, hanches, poitrine), j'en peux plus. Le premier qui approche un mètre de couturière de moi, il se prend un coup de bonnet D dans l’œil (enfin, bonnet C, mais ça serre, j'ai commandé du D).

Troisième décision : j'essaie une méthode de suivi en ligne.
Je me suis inscrite sur "la méthode chocolat". Deux semaines à 1 euro, suivi d'un mois à 29,90 sauf si on met fin à l'abonnement (ou qu'on opte pour une autre formule d'abonnement). Mais il faut quantifier, pour le carnet alimentaire. L'avantage, c'est que quand j'ai vu ça, j'ai réalisé que je n'en voulais plus, alors qu'avant, je ne le savais pas.
A tout hasard, je l'ai signalé (il y a un espace où on peut envoyer un message à la diététicienne).
J'ai quand même exploré, et il y a une séance audio de sophrologie. Je l'ai faite. Trop bien ! C'est comme une sieste, en mieux.  Même en ayant du mal à rester détendue, j'en ai retiré du bien-être. Du coup, pour mieux tester la méthode, j'ai décidé de remplir cette saleté de carnet alimentaire quantifié.

J'envisageais aussi Weight Watchers on line, mais maintenant que je sais que je ne veux plus quantifier, c'est pas la peine.

A partir des articles de la Méthode chocolat, j'ai trouvé la méthode Zermati et Apfeldorfer. J'en avais vaguement entendu parler : maigrir sans régime. Je suis allée voir. Il y a un suivi en ligne. Pour le moment, je ne suis pas inscrite, mais j'ai commandé deux bouquins des deux experts du site. Ca me semble en phase avec ce que je veux. Ou du moins ça semble ne pas contenir ce dont je ne veux plus.
(Parce que savoir ce que je veux, c'est pas simple.)

lundi 19 août 2013

Plop !

J'ai trié par le vide mon placard. Sur la photo, on voit l'énorme housse sous-vide qui contenait mes vêtements, ceux que je portais il y a trois ans, après un rééquilibre alimentaire Weight Watcher qui avait duré trois ans. Trois ans pour perdre 35 kilos, 3 ans pour les reprendre (il m'en manque encore 5). Dans le sac, il y a ce que je tiens à garder, même si je ne peux plus les mettre.

C'est comme de la magie : plop ! on s'endort, on pèse 63,6 kg. On se réveille, plop ! on en pèse 95. Et même, je ne suis même pas sûre que ça soit bien 95. C'est à peu près ce que j'ai vu, chez le médecin, parce que ma balance n'a plus de piles. Aussi bien, ils sont déjà là, les 5 kilos manquants. En plus, elle est gentille, la balance du médecin.

Les raisons de ma perte d'équilibre sont multiples. Ca a commencé par de tout petits kilos, suite au stress de la préparation de mon mariage. Puis l'impossibilité de les perdre, et mon acharnement à le vouloir. Au final, j'ai transformé l'équilibre en régime avec entorses multiples, et plus il y avait des entorses, plus le régime était dur, trop de points à rattraper. Et les entorses sont devenues la norme.

Quel bonheur de pouvoir manger mal sans se dire qu'on va devoir payer ça par un nombre de points réduits !

Et puis on rachète un pantalon. Et puis un autre. Et puis on remise un tee-shirt qui s'est mis à serrer un peu. Et puis l'hiver arrive, on ne rentre plus dans le manteau. On se rabat sur le manteau d'avant, celui d'il y a trois ans (ou quatre ? ou cinq ? plop ! plop ! les années défilent, un battement de cil). Au début, le vieux manteau est trop grand, et puis plop ! il a rétréci... La fermeture éclair ne tient plus, mais je ne voulais pas en acheter un autre.

Bon, là, c'est terminé. Le vieux manteau est à la poubelle, le neuf dans un coin du placard (impossible de m'en débarrasser, un manteau, c'est cher).

Et moi, je me réveille, plop ! avec mon nouveau corps, qui, il faut bien que je l'admette, est le mien, maintenant. J'en ai pas d'autre sous la main, et j'en ai besoin pour transporter mon sens de l'humour, qui devrait m'être d'une grande utilité dans les mois qui vont venir.