mardi 29 avril 2014

Accepter la peur du manque

(Sur les aliments tabous)
13/03/14

D'avoir lu les posts sur le chocolat au lait, ça m'a donné envie d'en acheter, pour changer. Et ça m'a permis de me confronter à ma peur de manquer, parce que du coup, ça me faisait 3 plaques dans les mains : noir aux zestes de citron vert, qui fait mes délices en ce moment, noir noix de coco, parce que j'ai envie de noix de coco, et chocolat au lait. Je me suis dit que ça faisait un peu beaucoup, quand même... j'ai réussi à reposer celui au citron vert (il me reste deux carrés de l'ancienne tablette !).

Ensuite, je me suis retrouvée dans le rayon frais, celui de mes desserts industriels. Et devant l'étendue du choix, j'ai commencé à prendre ce qui me faisait envie : un truc au chocolat que je ne connaissais pas, et puis le cheesecake au citron qui n'y était pas la dernière fois, et puis... Et puis j'ai décidé de choisir, comme pour le chocolat, juste un, et les autres, je les aurai toujours là la semaine prochaine.

Ca m'a fait plaisir d'arriver à choisir un aliment, à me déclarer une préférence au milieu de toute la profusion, et d'arriver à comprendre pour de vrai que la semaine prochaine, je pourrai choisir un autre aliment, que la profusion sera encore là.


(Et quelques jours plus tard, une autre victoire, en pleine conscience !)
16/03/14

Victoire due à mon travail de la semaine sur les deux émotions qui me posaient des problèmes : la frustration et le sentiment d'injustice. Et un peu aussi de la troisième émotion (la peur du manque), mais j'ai à peine commencé à en prendre conscience, de celle-ci.

Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie, je n'ai pas ressenti de manque sur le dessert. C'était l'anniversaire de mon père, donc Saint-Honoré. Je l'aime presque autant que lui. Là, j'ai pris sans aucune difficulté une petite part (en acceptant de ne pas en vouloir une plus grosse). Je l'ai dégustée, sans me presser pour la finir avant que la faim disparaisse (la faim n'était plus trop là, je le savais), j'ai fait une petite pause au milieu, juste pour éprouver ce plaisir : être capable d'arrêter, de discuter, et de retrouver l'aliment. Et à la fin, j'ai accepté de ne pas avoir envie d'en reprendre, que l'aliment allait disparaître sans que je puisse y retoucher à nouveau.

C'est la première fois de ma vie que je n'ai pas l'envie d'en reprendre. Quand j'étais au régime, je ressentais le manque de l'aliment tout le reste de la journée. Hors régime, j'en reprenais et je me sentais quand même en manque tout le reste de la journée. Cette envie taraudante d'en reprendre, ça m'a toujours rendue l'après-repas chez mes parents difficile, émotionnellement et digestivement. Là, non. J'étais comblée tout le reste de la journée.

C'est comme si j'avais ouvert une porte, et que du coup, le sentiment d'injustice, la frustration et moi, on avait assez de place au lieu d'être à l'étroit. J'espère pouvoir la garder ouverte le plus souvent possible, que ça devienne une habitude.

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