(Ecrit sur le fil "Accueillir un ressenti désagréable" du forum de Linecoaching)
25/04/14
Première fois depuis que j'ai commencé à manger uniquement
sucré à midi : j'ai ressenti à nouveau le rassasiement gustatif !
Première fois depuis deux semaines que je n'ai pas envie de manger
une cigarette russe, et le Toblerone était presque écoeurant. Une
semaine et demie que je mange sucré à midi dans la semaine sans
ressentir le rassasiement gustatif. Je suppose qu'il y était, mais
je ne le sentais pas, l'envie était première.
Ce soir, pendant mon EME de fin de repas, je n'ai pas eu envie de
chocolat ni de biscuit. J'ai mangé autre chose, mais je n'en voyais
plus la fin de cette envie de chocolat et de biscuits ! Elle
reviendra peut-être demain, mais au moins, aujourd'hui, elle a fait
une pause.
C'est la première fois que je traverse une période comme ça en
écoutant délibérément mon envie de sucré, sans avoir le
sentiment de transgression. Hier soir, même, mon EME de fin de
soirée était moins virulente que ces derniers jours. Faut dire :
biscuits et chocolat à midi, puis fractionnement du plat pour
remanger biscuit et chocolat en dessert le soir, puis EME du soir
avec biscuits et chocolat, au bout d'un moment, ça donne moins envie
de biscuits et de chocolat ! Même mon côté binaire ne peut plus
ignorer que c'est bon, j'ai ma dose !
Ce que je découvre, c'est qu'en fait, mon EME du soir, elle n'est
pas due à la "privation" de sucre de la journée. Je me
disais que comme je n'avais pas forcément envie QUE de sucre dans la
journée, elle se réveillait le soir. Là, j'ai eu ma dose (ça
n'est peut-être pas le moment de faire une prise de sang !), et elle
se réveillait quand même le soir.
Mon EME du soir, c'est vraiment la lutte qui la maintient. Elle
était moins virulente quand je faisais de la RPC formelle, qui me
permettait de faire aussi de la RPC informelle souvent dans la
journée. Là, alors que je suis en apnée émotionnelle, elle a
grandi en puissance depuis deux semaines, et elle a réduit un peu
hier soir.
C'est quelque chose que je sais, intellectuellement. Mais savoir
intellectuellement et savoir dans sa chair, c'est pas pareil. Il a
fallu que je passe par l'apnée émotionnelle, le lâcher-prise sur
la méthode, pour le percevoir "pour de vrai". Et j'ai
comme l'impression que je vais probablement repasser par-là
plusieurs fois encore avant de savoir accueillir un ressenti vraiment
désagréable.
En tous cas, ce soir, je suis heureuse : ça fait du bien de ne
plus tendre vers les biscuits et le chocolat, même si ça n'est que
ce soir et si ça recommence demain. Et pour la première fois, ça
n'est pas passé par un sevrage drastique. C'est passé par répondre
à cette envie encore et encore - en essayant de rester dans les
limites de ma faim.
D'ailleurs, ma pauvre faim, elle a été bien
durement mise à l'épreuve ! Elle devenait de plus en plus petite
(forcément !). Maintenant, je vais essayer d'attendre la prochaine
vraie bonne faim. Je verrai bien ce qu'il se passe, si j'y arrive dès
demain ou s'il faut que je m'y reprenne à plusieurs fois.
(Ecrit sur un autre fil, en réponse à une forumeuse qui évoquait un passage comme celui que je viens de traverser, qu'elle percevait comme une régression - comme je l'avais perçu, moi aussi, au début)
Pareil pour moi. Mais ce n'est pas forcément une régression.
C'est un moment (enfin, j'espère !). Un moment où je préfère être
en lutte, parce qu'il y a trop à accepter. La lutte, je connais
mieux que l'acceptation. C'est dur, la solution est à l'opposé,
mais la solution, elle demande un peu trop par rapport à ce que je
sais faire.
Le truc qui me fait dire que ce n'est pas une régression, c'est
que je perçois cette lutte. Je la sens dans mon corps, dans ma tête.
Et je me dis que c'est déjà une connexion à moi-même. La RPC, pas
encore, mais percevoir un peu, entrevoir, ça peut aller. C'est un
peu une acceptation : j'accepte de ne pas faire la RPC quand il le
faudrait, et surtout j'accepte (à demi) d'entrevoir qu'en ce moment,
ce que je vis, c'est le noeud confus de la lutte. J'accepte ma
trouille que la RPC me fasse ouvrir en grand la porte que
j'entrouvre.
Je me dis que tant que j'arrive à être un peu
observatrice, même d'un oeil entre les doigts, c'est déjà
infiniment plus qu'avant, où j'avançais (ou pas) les yeux fermés
et toute contractée.
Je me dis que c'est un moment à passer. M'enfin, j'avais
nettement préféré le moment où je sentais que je m'ouvrais !
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