(Ecrit au retour d'une classe découverte, sur le fil "De la souplesse pour éviter le contrôle". C'est un fil qui m'a fait faire une énorme découverte : j'utilisais Linecoaching comme un régime, je recherchais la perfection dans l'application de ses principes, j'étais toujours une régimeuse dans ma tête.)
8/04/14
Je reviens de deux jours et une nuit où j'ai partagé le
quotidien d'une trentaine d'enfants, dans le bruit (que c'est doux,
le frottement du vent dans les branches, à 23h30, à peine perturbé
par quelques ronflements !), avec horaires des repas imposés, menus
imposés et surtout inconnus... donc va savoir si je garde de
l'appétit pour le dessert... et est-ce que j'ai faim, d'abord ? et
est-ce que j'ai une minute pour savoir si j'ai faim ? ils parlent
tous, ils veulent tous mon attention, ils sont trop bruyants, ils
vont déranger les autres, ils ont soif, ils se jettent sur le pain,
au secouuuuuuuurs !
Avant, je m'étais dit "Allez, je teste : je respecte ma
faim, si je n'ai pas faim, je ne mange pas". J'avais emmené des
barres de céréales que j'aime. Au final, eh ben rien du tout ! Mes
barres de céréales, je les ai mangées sans faim, dans une belle
EME de fin de soirée. Toutes ! (Ou s'il y a une survivante, elle
s'est vraiment bien cachée dans un recoin du sac !)
J'ai eu un petit moment de panique, quand j'ai vu que rien ne
tournait comme j'aurais voulu (alimentairement parlant), et je me
suis raccrochée au souvenir de ce fil : souplesse, ne pas être
rigide, c'est comme ça, c'est la vie, il y a des moments qui ne
ressemblent pas à d'habitude, et pour en profiter, il faut
l'accepter. Le "d'habitude" reviendra bien un jour !
J'ai eu deux fois une bonne faim, et zéro fois la sensation d'être
arrivée juste à satiété. J'ai eu un moment d'inquiétude, aussi,
où j'ai essayé de calculer dans combien de temps je devais aller
chez le médecin (c'est là que je me pèse), à me demander si mon
corps aurait eu le temps de réguler tout ça ou pas. Et puis je me
suis dit ZUT ! On s'en fiche, du médecin, de sa balance, de la faim,
de la satiété.
Mon phare, en cas d'urgence, c'est : limiter
l'inconfort. Ne pas manger à en avoir mal au ventre. Pour cela, j'ai
réussi à laisser une partie ou la totalité de certains aliments
qui n'avaient plus de goût (ou carrément pas du tout en
commençant). C'est déjà pas mal, un bon progrès par rapport à la
dernière fois que j'ai été immergée dans un groupe d'enfants plus
d'une journée !
Tout ce fil me parle énormément plus qu'il y a deux jours,
notamment ce que vous dites sur la tyrannie de la faim et de la
satiété. Y a des fois, on ne peut pas rester dans les clous de
toutes les découvertes de cette méthode ET rester dans les clous de
la vie. D'ailleurs, Linecoaching ne dit pas autre chose, au final.
Au début, je le percevais comme la tyrannie de la cantine (pauvre
de moi, qu'on persécute à coups de menus secrets, de portions trop
grandes et de bruits !) Petit à petit, je l'ai perçu comme un
moment où il fallait lâcher prise. Puis comme un moment où je
pouvais lâcher sur quelques points pour sauvegarder les points que
je voulais sauvegarder (en gros, je suis sortie du "tout ou
rien" vers la fin).
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