mardi 20 mai 2014

Règles et EME

(Ecrit sur le forum Linecoaching)
31/03/14


Moi aussi, l'approche et l'arrivée des règles me donnent envie de manger trop et principalement sucré.
J'ai compris que c'était parce que j'avais besoin de me réconforter. Ce que disent les docteurs sur le fait que l'obésité est un trouble du réconfort alimentaire est revenu à ma mémoire : on mange pour se réconforter, mais comme la nourriture est un problème, elle ne me réconforte pas, donc j'en mange davantage, sans pour autant être réconfortée.

Du coup, j'ai tenté l'expérience de me réconforter avec de la nourriture (ça fait partie des étapes du parcours alimentaire), et ça fonctionne. Avec vraiment très peu de nourriture.

Ca fonctionne notamment parce que j'accepte que ça ne résolve pas tout. Je reste vulnérable, je continue à avoir mal, je suis toujours fatiguée. Ce qui a changé, c'est que j'arrive à retirer de la nourriture le réconfort qu'elle peut me donner, sans en attendre tout le réconfort dont j'ai besoin.

Depuis que j'ai fait cette expérience (il y a deux cycles), je n'ai plus tenté de me réconforter avec de la nourriture, je n'avais plus envie de satisfaire cette EME-là. Sauf que je ne laisse pas de "petite place", je la comble, sans me sentir lourde (hors règle, quand je la comble avec une EME de fin de repas, je me sens lourde une heure après. Là, non). Je mange aussi plus souvent, j'ai remarqué que ça évite l'accumulation d'inconforts et que je ne mange pas davantage pour autant (de même : je vais aux toilettes plus souvent). Sur la balance, je ne sais pas ce que ça donne, je ne l'utilise plus pour le moment. Pour mes pantalons, ça va.

La clef, pour moi, elle est vraiment là : prendre le réconfort que la nourriture peut me donner sans attendre d'elle tout le réconfort dont j'ai besoin.






27/04/14

Il y a aussi le bon côté des régles : comme un bouton "reset".

La semaine dernière, j'ai reconnu les symptômes de la montée vers les règles, ce qui m'a aidée à sortir d'une période difficile où je ne voulais pas voir mes émotions. Celles de la montée des règles, je les avais déjà observées, à un moment où ça allait, elles ne me font plus peur, et je les ai reconnues, malgré mon aveuglement semi-volontaire et mon trop-plein d'émotions. Du coup, je me suis fixée sur elles en me disant : "Après, il y aura un relâchement, à moi de trouver le moyen de passer par la brèche". Et j'y suis.

Depuis hier, je suis en train de passer la brèche, je retrouve ma faim pleine et entière au lieu de défaillir dès que j'en ai une petite, je retrouve le plaisir gustatif et sa fin. Je n'essaie pas encore la petite place, c'est encore fragile, mais j'ai entrevu ma frustration quand je me suis dit "Pour le carré de chocolat, je vais attendre le milieu de la soirée".

Merci à toutes celles qui ont lancé des fils sur le thème des règles. Ca m'a énormément aidée à oser regarder ce qui se passait pour moi.

2 commentaires:

Cicciotella a dit…

C'est vrai qu'on est très peu de choses : nos hormones dictent nos humeurs et notre degré de tolérance et, en le sachant, on prend du recul.

Donc si j'ai bien compris, quand tu as tes règles ET une compulsion, tu y cèdes, en gardant à l'idée que ça ne résoudra pas la situation ET ça t'aide à manger moins ?

Pattie a dit…

Pas forcément. Ca dépend. Si j'identifie que c'est les règles, l'inconfort, j'arrive (parfois) à manger quand j'ai faim, pas pour satisfaire cette EME, que j'ai appris à apprécier. C'est comme si les EME de cette période m'ouvraient la perspective de vivre mes règles en étant plus intimement connectée à moi-même. Ca fait toujours mal, mais c'est complètement différent, vécu comme ça.