lundi 16 juin 2014

J'habite chez moi !

Ca y est, on a déménagé, rendu les clefs de l'appart, on a même réussi à passer une journée entière à flemmarder, ce qui ne nous était pas arrivé depuis des lustres !

Je n'ai pas encore trop de repères, c'est à la fois agréable et déstabilisant.
Pas mal d'EME du soir bien carabinées dues au relâchement post-déménagement, au bonheur d'habiter ici et à l'approche des règles, tout mélangé.

Il me tarde très fort la fin de l'année scolaire. Mes CM2 vont énormément me manquer, c'est une classe comme on en a peu, avec un fonctionnement d'équipe, de la solidarité, de l'écoute, de la serviabilité, de l'humour, le sens de l'effort, l'enthousiasme, bref, un vrai bonheur (assez pénibles à leurs heures, mais très agréables la plupart du temps). Mais tant pis ! Je veux pouvoir profiter de ma maison, sortir de la spirale de fin d'année scolaire.

J'ai quand même l'impression d'être en vacances dans ma maison, du coup j'ai l'envie de cuisiner, et je ne me prive pas : tarte aux cerises de notre arbre, biscuits, salades de fèves du marché, et plein plein de crumbles aux pommes (j'apprends à doser le sucre et les fruits, pour trouver le goût qui me va !). Du coup, je joue avec mon nouveau four et ma nouvelle plaque à induction, un oeil sur les recettes, un oeil sur le mode d'emploi !

On joue aussi beaucoup avec le machin de commande des volets roulants. Il y a un programmateur, donc Pascal s'est programmé l'ouverture de tous les volets sauf la chambre à son heure de réveil, et moi l'ouverture à moitié de la chambre deux minutes après le radio-réveil. (A moitié parce que comme ça, j'ai la vue sur les buissons de la butte en face, sans que les voisins du dessus de la colline ait vue sur moi, et puis sinon, le ciel fait mal aux yeux !).

On a planté des tomates, une courgette, deux plants de piment d'espelette, du persil, du thym, de la sauge, un romarin qui ne semble pas avoir survécu (je place mes espoirs sur sa grosse racine enfouie, mais au cas où, j'ai vu un gigantesque romarin magnifique sur le terrain d'à côté, qui appartient à une dame qui n'y habite pas, il n'y a pas de maison. J'irai voir s'il n'y a pas un petit plant quelque part), un origan qui risque d'avoir du mal à se remettre de la décapitation par le brise-mottes de la lumière de ma vie. J'ai semé des graines de je ne sais trop quoi que j'avais gardées. Des oeillets du poète, je crois, et je ne sais quoi d'autres. Et puis un cactus, qui, après un temps de surprise, semble très bien s'adapter. J'ai encore du mal avec mon hortensia, cadeau d'une élève. Je le garde en pot depuis trois ans, et là, j'ai très envie de le planter, mais le terrain n'est pas tel qu'on le souhaite, donc si je le mets à l'ombre près de la maison, il y aura un jour des cailloux dessus. J'ai envie d'avoir une haie d'hortensias, comme j'ai vu en Bretagne quand on est allé chez mon beau-frère et ma belle-soeur, mais le climat n'est pas le même. Je n'ai pas envie de perdre l'hortensia de mon élève. Peut-être un pot plus grand, en attendant ?

On a un peu de mal à se faire à la connexion internet, très aléatoire (soit ça marche normalement, soit ça raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaame). Du coup, j'ai laissé quelques commentaires non publiés, parce que je n'avais pas le temps d'y répondre ou pas l'énergie d'attendre que la connexion soit bonne. Je vais essayer ce soir.

Dans les inconforts, je note aussi le début très difficile dans notre maison, avec un problème d'eau que notre ami plombier est venu régler. On n'avait pas voulu le déranger avant (un ami plombier, c'est compliqué. On a énormément besoin de ses compétences, mais j'ai toujours peur d'abuser, je le préfère le garder comme ami que l'utiliser à tort et à travers comme plombier), et on a finalement été obligé de le faire venir à un moment pas cool pour lui. Il a été super, mais on n'en pouvait plus ! Le lendemain, mon mari et lui sont allés acheter une nouvelle douche et il l'a installée, ouf !

On a eu aussi un souci d'eau chaude. Une histoire de règlements d'usine qui n'avait pas été changé, que mon mari a réussi à solutionner avec les conseils téléphoniques du conducteur de travaux (sur l'échelle, par la trappe du plafond, le téléphone dans une main !).

Et puis le premier soir, on a eu froid (on n'osait pas allumer la pompe à chaleur, parce que le carrelage n'était pas posé depuis très longtemps). Le lendemain matin, on a appelé, et on nous a dit que si si, on pouvait !


On a aussi changé des trucs de place, par rapport à ce qu'on avait prévu, et les prises qui devaient être cachées par la télé sont apparentes, du coup.

La cuisine est équipée seulement par les caissons et les tiroirs. L'installateur a fini les étagères et les portes, mais en ce moment il a des travaux des champs et ne peut pas venir les poser tout de suite (un jour de pluie, peut-être !). Pour les meubles du haut, ce sera plus tard, en automne ou en hiver.

Il y a des araignées, plein plein, dehors, mais aussi dedans (moins que le premier dimanche, où j'en ai trouvée quatre ou cinq dans la salle de bains, dont une sur mon pied nu, BEURK !), pas mal de moustiques qui piquent, et j'ai vu un énorme frelon, le genre de truc qui inspire un silence respectueux. S'il m'avait dit "Bon, dégage, je prends ta maison", je lui aurais même laissé mon ordi et mon sac à tricot ! Mais visiblement, c'était pas son truc, il est ressorti aussitôt entré, ouf ! D'après le vendeur de barrière à insectes, ça n'était pas un asiatique, juste un gros de par ici. On n'a pas encore pulvérisé la barrière, mais ça ne saurait tarder !
Il y a aussi un grillon qui a élu domicile chez nous quelques temps. Une nuit, réveillée par les ronflements de mon mari, je vais aux toilettes, bien décidée à le secouer à mon retour, pour qu'il change de position (je n'aime pas le secouer, le pauvre !), et soudain, j'entends le grillon dans la cuisine ! Ca m'a fait rire ! Tout se ligue pour m'empêcher de dormir ! Le pauvre visiteur liliputien a fini écrasé, sans faire exprès, probablement sous mon sac à tricot.

L'eau d'arrosage de notre ancien jardin venait d'un puits. Maintenant, on arrose à l'eau potable, payante.

La terre est très vivante, elle est bourrée d'insectes, c'est un plaisir à voir (même les araignées. C'est toujours beurk, même dans le jardin, mais c'est chez elles, je supporte mieux). Mais on va devoir passer du désherbant, ce qui va probablement nettement calmer la vie de notre terrain pendant quelques temps. Il ne pousse pas d'herbe, juste des espèces de machins piquants qui deviennent gigantesques. Donc bon, on se dirige vers une renonciation au terrain bio, naturel, très roots, pour aller vers un truc un peu plus gérable. Sauf mon bout de jardin. Là, pas de désherbant ou je mords !

Le soir, les hirondelles font leur ballet au-dessus de nous, c'est open-bar de moustiques-burgers. C'est vraiment très beau, dans le soir qui tombe, sur fond des collines d'en face.

Bref, on est fous amoureux de notre maison !

2 commentaires:

Cicciotella a dit…

Enfin des nouvelles !
Voilà beaucoup de changements réjouissants ! Pour les hortensias, il faut un climat frais et humide, j'ignore si cela correspond à ta région. Nous, du côté de Marseille, nous avons un mal fou à les garder (au prix d'un arrosage de malade et avec de l'ombre) et ils n'y sont pas au mieux de leur forme. J'y ai personnellement renoncé.
Ma mère nous a obligés à cohabiter avec les grillons, parce qu'en Lorraine, ça porte bonheur.
C'est chouette que tu aies de quoi cuisiner. Et ne t'inquiète pas trop pour les EME : dans un contexte de déménagement, le dépassement calorique n'a pas dû être énorme non plus.
Beaucoup de bonheur dans ta nouvelle et belle maison !

Jo-Elle a dit…

Amoureuse de sa maison c'est chouette ( j'ai pris la mienne en grippe il y a déjà 8 ans....)
Hortensia = terre de bruyère avant de le planter, à l'est ou à l'ouest et 12 L d'eau (un arrosoir) chaque soir par chaleur... ne pas couper les têtes défleuries avant mars suivant.
Et vite s'offrir (au moins) un récupérateur d'eau à brancher sur la descente de la gouttière pour avoir de l'eau GRATIS
Bel août dans ta maison