dimanche 1 décembre 2013

Les aliments deviennent moins bons

27/11
Suite de mes compte-rendus sur Linecoaching. Une Linecoachée disait que c'était un exercice difficile pour elle. Je lui ai demandé pourquoi, et ce que j'avais trouvé difficile pour moi.


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25/11

Pour moi, c'est la faim : avec ce que je peux manger avant le rassasiement gustatif, j'ai faim à un moment que je ne peux pas du tout prévoir (ça n'est pas du tout comme pour les repas, où je peux à peu près prévoir, à une heure près - en me trompant parfois). La faim ne se manifeste pas du tout de la même manière non plus, elle est bien plus désagréable (elle revient un peu plus sourde, presque imperceptible, elle est un peu douloureuse, et elle passe très vite à la grande faim sans que j'aie pu identifier la faim moyenne). Ma solution, ça a été de choisir des jours où je suis chez moi.

Il y a aussi la crainte de ne pas réussir à lâcher l'aliment, mais comme j'ai décidé d'explorer le rassasiement gustatif, et que les découvertes m'enthousiasment, ça m'aide. Et le fait de pouvoir en remanger à la collation, aussi.

Et puis ce qui est un peu désagréable, ce sont les découvertes "négatives" : certains des aliments qui me plaisaient avant ne me plaisent plus. Ou plus trop. J'ai l'impression de m'être illusionnée sur ces aliments. Si je ne m'étais pas retenue si longtemps d'en manger, je ne les aurais pas mythifiés. Mais peut-être que si. Je ne savais pas les manger. Je ne connaissais pas l'histoire de l'image mentale que notre cerveau projette, quand on n'est pas concentré sur l'aliment, et qui correspond en fait aux toutes premières bouchées, au moment où l'aliment est délicieux. Cette image mentale ne résiste pas à la pleine conscience. Mais pour le percevoir, il faut apprendre à manger. En fait, Linecoaching m'apprend à manger comme une adulte.

Mais dans l'ensemble, je m'amuse. Je mets mon assiette sur la balance alimentaire, l'aliment dedans (oui, bon, en principe, les adultes ne font pas ça...). Ca m'amuse aussi de remplir la quantité d'aliment que je prépare, dans le compte-rendu. Vu que ce sont des aliments tout prêts, ça donne "400g", pour la pâte spéculoos, "500g" pour les M&M's, "200g" pour le Napolitain (parce que c'est le poids de ce qu'il y a dans le sachet fraîcheur). Ca m'amuse de pouvoir me plonger dans autant d'aliment gras et sucré, en sachant qu'au bout de quelques grammes, ils n'auront plus de goût. C'est la découverte la plus importante pour moi, pour le moment : si on y prête attention, les aliments ne sont pas bons pour toujours à chaque instant. Ils ne sont bons que quand le corps en a besoin. Ou juste avant qu'il voie qu'il n'en a pas besoin (un demi-carré de chocolat peut-être à tomber, et le demi-carré suivant être fade. Un jour, j'essaierai peut-être le quart de carré, pour voir - mais pas encore, hein, je suis une régimeuse convalescente !)

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27/11
Aujourd'hui, en lisant les autres fils du forum consacrés au rassasiement spécifique, j'ai lu ce qu'en dit le fils d'une Linecoachée. Je ne copi-colle pas, parce que c'est dans la partie réservée aux abonnés, et certains ne souhaitent pas poster dans la partie publique.

En gros, elle a discuté avec son fils de 10 ans du comportement alimentaire qu'elle avait observé chez lui : il mange très peu de chaque aliment, et il mange beaucoup d'aliments différents lors d'un repas, quitte à aller en chercher d'autres au frigo s'il n'y en a pas sur la table, ce qui agaçait un peu sa mère. Il a répondu "C'est pas de ma faute, ça devient mauvais". Donc en clair, cet enfant connaît et respecte en lui un truc que je viens juste de découvrir et que je n'arrive pas encore à respecter tout à fait : le rassasiement spécifique. Et du coup, il doit manger beaucoup d'aliments différents pour satisfaire sa faim sans sacrifier son plaisir (sachant que le plaisir, c'est quand on apporte ce dont il a besoin au corps, c'est très important de ne pas sacrifier le plaisir alimentaire). Je suppose que quand il est invité, vu son âge, il sait se contenter de ce qu'on met dans son assiette, sans aller fouiller le frigo de ses hôtes ! Un vrai mangeur régulé, civilisé et tout et tout ! La chance qu'il a !

Je n'ai jamais pensé que le fameux proverbe "La vérité sort de la bouche des enfants" était vrai. Les enfants mentent comme les adultes, et même parfois plus : les adultes peuvent identifier les moments où il vaut mieux ne pas mentir, alors qu'un enfant n'a pas cette expérience. (Ca n'en fait pas de mauvaises personnes, mais c'est juste qu'il faut savoir recevoir et contextualiser les "vérités" qui sortent de leur bouche. Parfois, pour eux, c'est vrai. Mais de leur point de vue à eux seulement. Ca correspond à ce qu'ils ont perçu de la situation, pas à ce qui s'est passé dans sa globalité).
Mais en ce qui concerne les besoins du corps, les enfants sont souvent clairement dans le vrai, et quand ils réussissent à parler sur leur pratique, tout devient clair !

1 commentaire:

Cicciotella a dit…

Personnellement, et malgré tous mes efforts pour me réguler, je ne peux pas affirmer que j'aie grand faim quand je me mets à manger.
Une petite faim à la rigueur.

Je me rends compte que je n'arrive pas à faire tout ça toute seule.
Quand aux exercices où je prends dix grammes de ceci pendant qu'il y a 190 g juste à côté, ça me paraît complètement surhumain !

Bravo à toi !

Ce que fait instinctivement cet enfant ressemble un peu au régime (au sens culturel et non pas diététique du terme) Okinawa : beaucoup d'aliments différents en très petites quantités.
Sauf qu'eux ne vont jamais jusqu'à la satiété totale.