vendredi 4 octobre 2013

Etape 4 - Volet 3 : Carnet de dégustation

2/10/2013

Je me suis drôlement emmêlée dans mon blog ! J'ai passé plusieurs paliers en fin de semaine dernière, et j'ai écrit les articles en les planifiant. Mais le dernier, prévu pour le 3/10 est paru avant les autres - et avant le 3/10 !
En plus, je me suis trompée dans les étapes : je ne suis plus dans l'étape 3 (Découverte et expérimentation de la faim), je suis dans l'étape 4, découverte et expérimentation de la dégustation.

Enfin, bon. J'en suis maintenant au volet 3 de cette étape : le carnet de dégustation. Je dois utiliser la technique de la dégustation le plus souvent possible, et remplir le compte-rendu à chaque prise alimentaire, en indiquant le jour, l'heure, si j'avais faim ou pas, combien d'unités alimentaires j'ai mangé et combien j'en ai dégustées, mesurer sur une échelle ma concentration sur la dégustation et indiquer si j'étais détendue, seule, occupée à autre chose, etc.

Je comprends pourquoi un des défis, c'est de manger seule au moins 1 repas par jour. La dégustation, au début, demande énormément de concentration. Si je déguste, je n'écoute pas forcément la conversation, ni la télé, et je ne peux pas répondre si on me parle (surtout si on me parle du reportage à la télé !). Il y a un truc nommé la pleine conscience en attention partagée, mais je n'ai pas trouvé l'outil. Je commence à réussir l'attention partagée pendant le body-scan (penser à la partie du corps à observer tout en laissant mon attention sur ma respiration), mais ce n'est pas encore applicable à l'extérieur de ma sphère. C'était assez facile chez mes parents, parce que la conversation était générale. Mais avec mon mari, y a lui et moi. Du coup, si un des deux interlocuteurs tourne 7 fois dans sa bouche son poulet-haricots verts en essayant de détecter s'il y a du poivre ou du piment d'Espelette, la conversation devient limitée !
Déguster la première bouchée, c'est assez simple, mais les autres, moins. Par contre, ne pas déguster est frustrant. Avaler une bouchée en s'apercevant qu'on n'a pas dégusté, même pas un peu, c'est comme avaler un carré de chocolat comme un comprimé !

Hier, j'ai mangé (outre mon café avec un demi-sucre) un espèce de steak au fromage avec un peu de pâtes, un morceau de gâteau et quelques grains de raisin. Le soir, je n'ai pas eu faim, donc je n'ai pas mangé. A 23 heures, j'ai eu la bonne faim, alors j'ai mangé une mousse au chocolat, en mode dégustation hyper concentrée : un régal ! Ensuite, j'ai attendu, et je n'ai plus eu faim.
J'ai recommencé à avoir faim un peu avant de prendre mon cachet pour dormir. Du coup, j'ai mangé, en mode dégustation, mais vu que le cachet commençait à me couper de mes sensations, j'ai dépassé ma satiété.
Mais c'est vrai que tout ça se régule : je mange trop le soir, j'ai faim tard le matin, plutôt vers midi, d'ailleurs. Ce qui m'embête, c'est de manger coupée de mes sensations.

Niveau poids, je vais bientôt savoir, parce qu'il me reste environ une semaine de cachets, donc je vais voir mon médecin et sa balance qui a des piles (ou mécanique, je ne sais pas... enfin, qui fonctionne, quoi !). Mais en fait, je me sens tellement bien dans mon alimentation que le poids devient secondaire. Au début, j'étais frustrée parce que les portions étaient petites. Avec les expériences de la faim, j'apprends à attendre la bonne faim, qui se rassasie un peu moins vite, donc mes portions sont un peu plus grosses, mes collations ont disparu (sinon, pas de bonne faim à midi ou le soir). Et puis surtout la dégustation. Ça comble davantage, notamment au niveau psychologique. Je ne me sens pas frustrée pour le moment. Mon alimentation est plus agréable en ce moment que cet été, où je ne me fixais quasiment aucune limite, avec les désagréments digestifs et psychologiques que ça comporte, et incomparablement plus agréable qu'en mode "Je fais attention". Au lieu de faire attention à mon alimentation, je fais attention à moi, à mon corps, à mes émotions. Ça change tout.

2 commentaires:

Jo-Elle a dit…

Il est des restaurants où l'on mange dans le noir...
Pourquoi ne pas instaurer avec ton mari, un repas dégustation; on ne parle pas, on allume peu, on déguste....
Et après on peut échanger sur les sensations; un bon exercice pour utiliser des adjectifs
(quand je préparais des élèves au Brevet de français il revenait souvent des questions sur les sensations et les sentiments... à décrire.... désert de mots pour nos jeunes !!!!)
As-tu lister tes adjectifs de dégustation ?

Pattie a dit…

Bonjour !
Pas encore. Mais du coup, je suis plus descriptive quand mon mari me demande si ce qu'il a cuisiné est bon.
Quand à baisser la lumière, non, il n'aime pas du tout du tout ne pas voir son assiette. Mais avec la pratique de la RPC, on arrive à se concentrer sur les sensations.