mardi 15 octobre 2013

Etape 5 - Volet 1 : Identifier les excès de fin de journée

13/10/2013

J'ai terminé l'étape de la dégustation la semaine dernière. Le bilan n'est pas très positif : je commence à avoir besoin de vacances, je suis moins centrée sur moi, les enfants sont agités, moins concentrés sur le travail, et donc mes dernières dégustations n'étaient pas aussi intenses que les premières, ce qui est relevé par le bilan. Mais sans tenir compte de mon échelle d'intensité et de son évolution (ah, ces sacrés chiffres !), ça reste une étape très très importante pour moi, très révélatrice, et porteuse d'un plaisir énorme, et surtout d'une belle surprise : vu le goût des aliments quand on a faim, ça ne vaut pas trop le coup de manger avec une petite faim, c'est décevant. Avec une grande faim, le plaisir est un peu gâchée par l'urgence de l'envie de manger. Avec la bonne faim, c'est jouissif !

Avant, quand j'avais faim, c'était une sensation désagréable, il me tardait de m'en débarrasser.
 Maintenant, je l'accueille avec un sourire et une vraie jubilation, je la regarde grandir, un peu comme on arrose une plante pour la voir fleurir ! Je comprends mieux ce que disent A et Z : dans un pays d'abondance, quand on peut se payer à manger, la faim est une amie, une excellente sensation, porteuse de belles promesses, et elle les tient, toutes !

Me voici dans l'étape 5 : Mieux gérer ses fins de journées. En gros, mon EME du soir. Bon, c'est un peu faussé à la base, parce qu'il n'y a pas la case "cachet du soir" à cocher. Mais on verra bien.

L'étape 1 concerne l'observation de ce qui est. Je dois remplir un carnet sur ma fin de journée, en disant si j'ai trop mangé (en marquant sur une échelle à quel point). Indiquer la forme de cet excès : compulsion, ou grignotage, ou manger trop lors du repas du soir. Marquer sur une échelle l'intensité de ma faim.

Je dois aussi préciser le contexte de la journée, sur quatre échelles.
La première : si j'ai beaucoup pensé à la nourriture, à mon poids, tenté de contrôler mon alimentation (là, je coche 0. C'est une nouveauté, par rapport à ma vie avant, pendant et après WW. Je ne contrôle plus, je ne pense pas à mon poids, je ne culpabilise ni de l'un ni de l'autre).

L'autre échelle, c'est sur les usures de la journée : si on a vécu des situations pénibles, notamment au niveau émotionnel. Les élèves étant agités en ce moment et moi ayant besoin de vacances, je coche entre 2 et 4, selon la journée que j'ai passée et si j'ai réussi à récupérer après - rentrer tôt, pyjama, rooibos bien chaud, mon cher ordi : case 2. Corrections qui n'en finissent pas, retour tard, trucs à discuter pour la maison : case 4).

L'échelle suivante est sur le besoin de se donner du courage ou de l'énergie. Je pense que c'est le cas pour beaucoup de mamans, qui rentrent le soir après une journée qui peut-être était longue et usante, entame la seconde journée avec la famille, et la terminent en sachant que demain, il leur faudra une énergie au moins équivalente pour passer la journée. Là, je coche 0.

Et la dernière échelle, c'est : manger pour se détendre, en se disant "Après tout, je l'ai bien mérité". Là, je coche 10. C'est le côté récompense de l'EME du soir, qui fait que je n'ai pas vraiment envie de lutter contre. D'autant qu'avec A/Z, on ne lutte pas contre les choses, on apprend à vivre avec les choses : vivre avec une envie de manger. L'objectif étant de ne pas forcément y céder, sauf si on y trouve vraiment du plaisir. Mais mon EME du soir m'apporte rarement du plaisir. Avant, c'était LE seul moment de la journée où je mangeais à peu près ce que je voulais sans culpabiliser (sans culpabiliser sur le moment). Alors que maintenant, j'éprouve davantage de plaisir alimentaire tout au long de la journée, un plaisir bien plus intense, sans l'ombre d'une culpabilité. Mais l'EME persiste, et j'y cède, avec perplexité mais énergie !

Il me reste encore quatre jours sur les 7 jours d'observation.

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