samedi 2 novembre 2013

Etape 6 - Volet 2 : Décrire son aliment idéal

31/10/2013
8h50

J'ai fait, dans la foulée, le volet 2 de l'étape 6.
Il s'agit de décrire son aliment idéal, puis de le goûter et de voir s'il correspond à nos attentes, en quoi il correspond, et ce qu'on changerait pour qu'il y corresponde.
Je pense que ça aide à devenir un mangeur difficile.

J'ai choisi un des tortillons de pâte feuilletée que j'ai acheté sur le marché. J'en avais très très envie, et il était bon. Mais il ne ressemblait pas à mon aliment idéal. J'ai écrit ça, avant la dégustation, dans la fenêtre où je devais dire ce qu'il faudrait changer pour qu'il ressemble à mon aliment idéal : "Des cristaux de sucre devraient briller à la surface. Le feuilletage devrait être moins foncé (moins cuit). L'odeur devrait exhaler davantage de beurre. Le biscuit devrait être friable et croustillant sous les doigts."
Et après la dégustation, sur une échelle de 0 à 10, je lui ai donné 4 comme mesure de sa correspondance avec mon aliment idéal.

Depuis, j'ai goûté l'aliment de la même catégorie qui mériterait 10 sur l'échelle : lors du repas d'anniversaire de ma marraine, qu'elle a transformé en grande réunion familiale, avec tous les oncles, tantes, cousins, et ses copains du club de danse, le traiteur a servi des coquilles et crevettes dans une pâte feuilletée en forme de poisson. La meilleure pâte feuilletée que j'ai goûtée. La texture, le goût de beurre, le haut feuilletage, la cuisson : 10/10 partout ! Je n'ai pas pu la terminer (le goût du beurre, il est délicieux au début, et gras ensuite), mais quel plaisir !

C'était un plaisir d'autant plus grand qu'il y avait toute l'ambiance familiale autour. Je venais de lire la partie du livre de Gérard Apfeldorfer, "Mangez en paix !" sur le fait qu'on se nourrit autant d'amour que de nourriture. Et là, les mots ont eu un fort écho en moi, et ils ont amplifié mon plaisir lors de ce repas. J'étais nourrie d'amour, et les aliments étaient préparés avec un soin visible, on voyait que le traiteur avait de l'amour pour son métier, du respect pour les aliments et ceux à qui il les servait. Tout ça, ça nourrit autant que les calories de la nourriture. Ça incite, comme le dit Apfeldorfer, à se respecter soi-même en les mangeant : en les dégustant, d'une part, et en essayant de s'arrêter à temps pour ne pas atteindre l'inconfort. C'est dommage, pour un produit qui a demandé tant d'efforts, de le gaspiller en se rendant mal.

1 commentaire:

Jo-Elle a dit…

"Mangez en paix"
presque comme la chanson de Stephan Eicher "Déjeûner en paix!"
Pas de mauvaises nouvelles au petit-déjeûner... sans être égoïste pour autant

Samedi soir nous étions à Rennes dans une superbe crêperie " Chez Georges"; toutes leurs crêpes portent le nom d'un Georges de la littérature, du cinéma, de la chanson. Bref du haut de gamme..
Je me suis nourrie aussi du superbe décor, des oeuvres artistiques, des personnes avec qui nous mangions ( dont nos 2 filles qui allaient courir un MARATHON-RELAIS le lendemain donc au moins 8 km chacune...).
Je me suis nourrie de la lecture du menu avant de choisir; j'ai imaginé les textures, les alliages...
Mon choix s'est porté sur la "Georges Lautner"; purée de pomme de terre, noix de Saint Jacques, andouille de Guéméné"
Et pas de crêpe sucrée en dessert en pleine conscience... des boules de glace ( au chocolat blanc + au biscuit de Reims...) qui m'ont déçue au final...

J'ai dîné en paix avec moi-même...
ce fut un très bon moment
mais ce genre d'endroit est quand même à fréquenter plutôt le midi pour se promener après...