27/11
Suite de mes compte-rendus d'expérience sur Linecoaching.
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24/11
Mon deuxième jour d'expérience (non consécutif, donc) était hier.
J'ai choisi de ne pas manger le même aliment. Déjà parce que comme j'en
ai mangé lors de deux de mes EME du soir, je l'ai jeté. J'essaie de ne
pas avoir des aliments auxquels je ne peux pas résister quand j'ai une
EME, sauf si j'en mange de petites quantités. La pâte de spéculoos, j'ai
beau ne plus trouver ça très bon, j'en mangeais trop (encore qu'en deux
jours, le pot n'y est pas passé, il en restait la moitié, c'est une
grande première). Mais je me réveillais le matin un peu écoeurée, et
donc hop, poubelle le deuxième matin. C'est la première fois que je
jette un aliment pour cette raison. (J'avais déjà jeté les trois-quarts
d'une tarte aux poires que j'avais ratée - alors qu'en principe, si
c'est mangeable, je m'oblige à ne pas gaspiller).
J'ai choisi les M&M's, pour l'exercice. 20 g pour le "repas", 10 g
pour la collation une heure et demie après. Et une demi-heure encore
après, un mini repas, parce que j'avais encore très faim.
Le soir, j'ai remangé des M&M's lors de mon EME, en trop grande
quantité. Je ne l'ai pas jeté, parce que c'est un aliment que mon mari
apprécie (il se régule mieux que moi, en général). Je pense mettre le
bocal dans son coin détente. Ca ne m'empêchera pas d'aller en prendre un
ou deux, mais quand je mets un aliment dans "son" secteur, je ne
compulse plus dessus (il est "à lui").
Ce n'est pas facile, cet exercice, parce que comme je m'arrête pile
au moment où le goût change, j'ai encore faim (et bien faim). La faim se
calme un peu (vu que quand même, je lui ai donné une dose de sucre,
même si ce n'est pas énorme). Et puis elle revient. C'est peut-être
qu'en ce moment, je la ressens avec plus d'acuité, cette faim, depuis
que j'approche doucement la notion de zone de confort.
Après l'exercice, l'envie de l'aliment disparaît, mais pendant l'EME
du soir, elle revient. Pour les M&M's, elle est revenue lors du
repas du soir. Ca ne m'a pas embêtée outre mesure, parce que j'ai
tendance à laisser une petite place, en ce moment (et à la combler si
j'ai une petite envie). J'en ai mangé deux avec plaisir, et le
troisième n'avait pas de goût, donc j'ai arrêté sans sensation de
manque. La petite place avait disparu, mais je n'étais pas sortie de ma
zone de confort. Pour l'EME du soir qui a suivi, j'en suis sortie.
En tous cas, ce que j'ai appris pour le moment, c'est qu'il y a des
aliments que j'aimais, mais qui sont nettement moins bons après avoir
porté mon attention au rassasiement gustatif. Je n'ai plus envie de
manger de pâte spéculoos, ni de biscuits spéculoos ni de quoi que ce
soit qui ait ce goût pour le moment. Les M&M's sont restés bons.
Mais j'ai pris conscience que je pouvais ne plus avoir envie d'un
aliment moins bons. Que je ne pouvais pas en manger une quantité énorme.
Sauf pour l'EME du soir (et encore, il s'agit d'une quantité moindre
qu'avant), mais elle est particulière : elle est liée en partie à un
cachet qui favorise l'endormissement, et la pleine conscience est
difficile quand ce cachet agit (pas impossible, mais quand même
limitée).
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3 commentaires:
Ce que tu dis de ton expérience est très intéressant. C'est assez déconcertant, mais j'en comprends l'intérêt.
Cela me fait penser à quelque chose qui me perturbe assez depuis que j'essaie de respecter (même si je suis loin d'être rendue) ma faim. Quand par exemple je sens que j'ai une petite faim, mais pas une grosse, je me dis que je vais devoir sélectionner ça ou ça. Pas ça et ça.
Je me concentre alors que le souvenir que j'ai des sensations que procure l'aliment, pour voir celui qui m'apportera le plus de plaisir... et là, je me rends compte que, même ce que j'aime beaucoup... je trouve ça "assez bof". Je me rends compte qu'il n'y a aucun aliment qui pourrait m'apporter du plaisir à la mesure de ce que j'attends ; de là à penser que je ne devais pas avoir vraiment faim et maquiller un mal-être en appétit, il n'y a qu'un pas...
Bises et merci.
Ou simplement c'est une petite faim. Avec "la bonne faim", on "entend" mieux les appétits spécifiques. Avec la petite faim, c'est souvent plus difficile. C'est pour ça que manger avec la bonne faim est plus facile. Le hic, c'est qu'il faut trouver les trois faims, pour bien les différencier : la petite, la moyenne (= la bonne), la grande.
La boussole, c'est la zone de confort. Si on souffre, on doit arrêter la souffrance dans la mesure du possible. C'est pareil pour boire ou aller aux toilettes : si on attend de ne plus en pouvoir, on est hors de notre zone de confort, on est dans l'inconfort, la souffrance (parfois petite, mais ras-le-bol des souffrances qu'on peut éviter, hein !). Il faut trouver le juste milieu : apprendre à supporter la frustration (parfois, on n'a pas d'eau sous la main, ou pas de toilettes à proximité, ou il faut attendre un peu avant de pouvoir manger), sans sortir de sa zone de confort.
J'avais déjà lu ici ou là cette allusion à la "zone de confort", mais je ne la comprenais qu'appliquée au sport.
Merci !
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