lundi 18 novembre 2013

Etape 8 - Volet 3 : 100g d'un aliment gras et sucré

16/11

Au début de la semaine, je suis enfin parvenue à l'étape que j'attends depuis mon inscription sur Linecoaching, le Saint-Graal : remplacer mon déjeuner par 100g d'un aliment gras et sucré.
C'est le même protocole que pour le volet sur les chips. Sauf que les chips, c'est bon. Mais les aliments gras et sucrés, c'est incomparable, pour moi !

J'ai choisi les biscuits. Quel plaisir dans le rayon ! Comme pour les chips, j'ai pris de la liberté avec le protocole : je n'ai pas choisi le même type de biscuits pour les 4 jours, je me suis fait le plus plaisir possible !

Le premier jour, j'ai mangé des biscuits Delacre, tout au chocolat (dommage pour les cigarettes russes, que je préfère nettement nature). Je me suis régalée. Sur les 100g, j'ai mangé 60g. La différence par rapport au chips, c'est que je n'avais pas eu trop de mal à arrêter de manger des chips après que le goût ait changé. Alors que là, non. Je me suis autorisée à aller au bout des 100g si j'en avais envie. Déjà parce que les calories, je m'en fiche un peu. Et puis qu'en plus, quand on lit les calories, eh bien 100g, ça apporte autant de calories, sinon moins, qu'un repas équilibré. Et puis avec l'expérience des chips, je savais que le soir, mon corps aurait envie de légumes, et que l'équilibre se ferait de lui-même. Donc quand les biscuits n'ont plus eu le même goût, j'ai continué à en manger, lentement, en dégustant, en profitant au maximum. Et puis tout d'un coup, bloum, écœurement. Du coup, ça a été super simple de ranger les 40g restant. J'ai senti cet écœurement pendant quelque temps, dans la journée, et puis il a disparu. Et le soir, à 17h, j'ai eu faim, une vraie faim. J'ai remangé un biscuit, et il était redevenu délicieux. Par contre, je n'ai pas eu envie d'en prendre un deuxième. J'ai eu faim normalement à l'heure du repas, et je me suis régalée avec des haricots verts au beurre et un œuf.

Le deuxième jour, j'avais choisi des Pim's à l'orange, parce que je les aime, déjà, et puis parce que ça me rappelle quand j'étais petite. Ma grand-mère nous en amenait parfois, c'est associé à de très bons souvenirs de goûters familiaux, avec mes frères, mon jeune oncle et ma jeune tante.
J'en ai mangé 40g. La confiture à l'orange est plus sucrée et moins amère que dans mon souvenir. Le goût est assez rapidement devenu inintéressant. J'ai eu faim à 15h30, au moment de la récréation. J'ai attrapé un Pim's, et je l'ai dégusté en surveillant la cour. A 16h, quand on a eu marqué les devoirs, rangé les affaires et qu'on est allé en sport, j'avais encore faim, donc j'ai pris un autre Pim's. Là aussi, je me suis régalée. Et le soir, j'ai eu faim comme d'habitude, et là, vive les épinards à la crème !

Le troisième jour, j'avais pris des biscuits que je ne connaissais pas, des palets au praliné Côte d'Or. Un pur régal ! J'avais très faim, plus que d'habitude, et j'en ai mangé 80g, et puis j'ai arrêté pile avant l’écœurement. Bien sûr, c'était bien après que le rassasiement gustatif (c'est ça, l'objectif de l'exercice : s'arrêter au moment du rassasiement gustatif, mais là, non, pas envie !) ait fait changé le goût. Mais ça restait délicieux quand même ! L'après-midi, je n'ai pas eu faim du tout. La faim est revenue pour mon repas du soir, à l'heure habituelle. Je n'avais plus envie de manger de ces biscuits, j'ai mangé des épinards, du fromage, j'avais envie de salé. Mais j'en rachèterai, de ces biscuits-là ! (Mais pas pour le moment !!!)

Aujourd'hui, c'est le quatrième jour. J'ai choisi des Palmito, encore un régal de mon enfance, les goûters familiaux apportés par ma grand-mère. (C'est un peu un symbole. Comme de réussir à faire du vélo : "T'as vu, Mamie ! Je sais faire du vélo sans les petites roues !" Là, c'est "T'as vu, Mamie ! Je sais manger des Palmito et des Pim's !").
Je dois marquer l'envie de manger l'aliment sur une échelle de 0 à 10. Les autres jours, j'ai noté 9 ou 10. Aujourd'hui, j'avais surtout envie de salé. J'ai marqué 5. J'ai mangé 50g de Palmito. C'est vraiment délicieux, la texture est nickel, mais le goût devient rapidement peu intéressant, avec un fond de texture un peu trop gras, pas fondant, plutôt pâteux. Je pense qu'avec 3 Palmito, le rassasiement gustatif était déjà là. J'en ai mangé davantage parce que ça restait bon, et puis que c'est une étape dont je veux faire un vrai plaisir, je n'hésite pas à aller jusqu'au bout du plaisir, quitte à aller trop loin (puisque je ne dépasse pas les 100g indiqués et que j'attends la prochaine faim pour manger à nouveau).
Là, j'attends ma prochaine faim pour dire si j'ai mangé ou pas une collation, remplir le compte-rendu, et terminer ce volet, pour voir ce qu'est la prochaine étape.

C'était un vrai bonheur, cette étape ! Je pense que je recommencerai, parce que c'est pratique, les biscuits, et puis j'en ai une énorme envie, même si je n'ai jamais atteint les 100g. Même l’écœurement du premier jour était sympa à vivre ! C'est comme quand la voiture pile et qu'on se sent retenu par la ceinture de sécurité : ça n'est pas agréable, mais on se sent sécurisé. Cet écoeurement, c'est la preuve que je peux manger des biscuits, mais pas une quantité infinie. Et cette faim intense de légumes, le soir, c'est la preuve que l'équilibre se fait de lui-même, par envie et plaisir, pas par raisonnement et effort. Et hier, pendant mon EME du soir, j'ai mangé une boîte individuelle de salade de fruits, au lieu de manger du chocolat ! J'ai mangé du fromage, mais j'en avais mangé au repas, et il était moins bon pendant l'EME. Et en rangeant le fromage, j'ai vu la salade de fruits, et c'est de ça dont j'avais envie !
Par contre, je ne recommencerai pas tout de suite le repas de biscuits ! Là, je n'en ai plus envie pour le moment ! J'ai envie de trucs salés et surtout de salade verte avec du pain et de la vinaigrette ! Et en gras sucré, j'ai plutôt envie d'un truc frais et moelleux, comme le cheesecake qu'on a acheté. (Mais pas pour le moment. Pour le moment, je n'ai envie de rien, je n'ai pas faim).

J'ai aussi trouvé intéressant mes réactions : j'ai eu beaucoup plus d'EME pendant le repas de biscuits que pendant le repas de chips. Mes aliments préférés sont pour moi les plus difficiles à manger en respectant mes sensations, parce que dans ma vie, j'ai beaucoup plus souvent bridé mes envies de biscuits (fréquentes) que mes envies de chips (rares).

C'est comme un enfant qu'on porte dans les bras trop souvent : il marche moins bien que celui qu'on laisse marcher seul en veillant autour. Ces aliments, je n'ai pas appris à les manger, on les a toujours contrôlés pour moi, et plus grande, je les ai contrôlés de moi-même, avec quelques lâchages. Lors des goûters familiaux, qui restent d'excellents souvenirs, mon jeune oncle (mangeur régulé, et même plutôt petit mangeur) avait le droit de manger le paquet de Pim's s'il le souhaitait, mais moi, on m'en servait quelques-uns, et puis on me proposait une pomme. C'était très frustrant de voir mon oncle râler pour ne pas manger tous ses Pim's, alors que moi, je les aurais volontiers mangés pour lui...
"Et ta pomme, tu peux te la garder !"
Ben oui, ma grand-mère était un ange, c'était la seule personne capable de me convaincre de me laver, de participer aux tâches ménagères et de me laisser arracher une dent de lait, mais je n'ai pas toujours été aimable avec elle - enfin, loin des oreilles de ma mère, parce que si ma mère m'avait entendu parler comme ça à ma grand-mère, j'aurais fini l'après-midi punie dans ma chambre ! Ma grand-mère haussait juste les sourcils, et elle disait "Pfiou ! Mange des carottes, ça rend aimable !" et elle me laissait ruminer dans mon coin en rigolant (parce que je n'aimais pas les carottes, en plus !).

Et maintenant, ben... "T'as vu Maman, t'as vu Mamie ! Je sais (presque) manger des biscuits toute seule !"
C'est l'expérience alimentaire la plus drôle et la plus plaisante que j'ai fait dans toute ma vie !

6 commentaires:

Jo-Elle a dit…

Donc si je comprends bien pendant 4 jours de suite, tu as mangé 100 g (max) de biscuits le midi c'est çà ?
Belle expérience...pour apprendre à apprécier, à connaître ses envies....

Les Pim's non, mais les nonettes, oui...

Oui pour le palmier mais un vrai de boulanger... qui doit faire bien plus que 100 g c'est sûr... on peut manger des pâtisseries genre religieuse aussi ??? car ma grand-mère c'est chez un boulanger qu'elle achetait nos gâteaux ( éclair, gland, mille-feuilles, mais surtout religieuse....)

Pattie a dit…

On peut choisir l'aliment qu'on souhaite. L'important est qu'il soit gras et sucré ! Quand ça fait plus de 100g, on doit ranger ce qui dépasse (le jeter si on ne peut pas y résister).
C'est clair que les vrais gâteaux, ça aurait été le top. Mais j'avais envie de biscuits industriels, parce qu'il nous arrive de manger des gâteaux de pâtisserie, alors qu'on n'achète jamais de biscuits (jamais jamais), et surtout c'était le plus pratique à emporter à l'école.

Jo-Elle a dit…

Voilà
Hier je me "offert" un palmier ( du boulanger)
J'avais une affiche à déposer et comme je ne voulais pas que déposer, je lui ai acheté ce palmier le matin... pour expérimenter...
Que j'ai pesé: 133 g
Je l'ai coupé en deux
J'ai regardé dans le livret alimentaire WW -> palmier de 180 g = 12 PP
J'ai pesé les 2 morceux obtenus; un de 60 g et un de 73 g
J'ai mangé celui de 60 g (donc 4 PP environ !!! car chez WW les comptes sont rarement "ronds" ... mais une fourchette autour de 4 PP)
Chez les palmiers ce que j'aime, à part le goût assez sucré, ce sont les textures sec et caramélisé sur le bord, moelleux et plus mou vers le centre, ma préférence. J'ai exactement retrouvé ceci
Je précise que j'ai fait ma dégustation avant mon repas de midi...

J'ai mis l'autre moitié dans le four sur une assiette pour mon mari le soir

Et là "échec" je l'ai mangé en fin d'après-midi (disons vers 18 h mon heure "terrible")Et j'ai l'impression qu'il a pesé très lourd sur ma conscience toute la soirée... Et un peu sur mon estomac aussi...

Voilà essai à moitié réussi

Pattie a dit…

Ca dépend. Bon, du point de vue de ton mari, s'il aime les palmiers, c'est raté :-)
Mais si tu avais faim quand tu l'as mangé, ce n'est pas raté du tout.
Le truc, c'est : est-ce que tu as mangé avec faim ton repas de midi ? Et ton repas du soir ? Parce que si non, ce n'est pas le palmier qui pèse sur ton estomac. C'est le repas.
Apfeldorfer dit : ce qui est mangé est mangé, pas besoin de remanger en plus si on n'a pas faim (bon après, les EME, c'est à part. Quand il dit ça, c'est pour qu'on ne sacrifie pas à l'habitude de manger au repas, même si on n'a pas faim). Si on mange du fromage avec faim, et une pomme sans faim, c'est la pomme qui fait grossir.

Si ça se trouve, 18h est ton heure terrible parce que simplement tu as faim (et peut-être que tu ne le perçois pas parce que ça n'est pas l'heure). Je crois qu'en Amérique, c'est l'heure de leur repas du soir.

Peut-être aussi que je suis à côté de la plaque, mais en tous cas, un palmier n'est pas un motif de culpabilité, qu'il soit mangé en mode émotionnel ou en mode faim. C'est juste un palmier, il ne remet aucune de tes qualités en question. Ce n'est pas parce que tu manges un palmier que tu avais décidé de ne pas manger que tu es en tort. Ton tort, c'est de t'avoir interdit de le manger. Rien n'est plus délicieux que l'interdit.

Petit truc pour gérer ça (appris par WW et confirmé par Linecoaching) : des portions plus petites. Tu coupes ton palmier en quatre morceaux au moins, et tu ne vas en chercher qu'un à la fois, en respirant attentivement avant de décider de t'accorder d'aller le chercher.

Caroline, du blog "Pensées by Caro" a publié une interview du docteur Apfeldorfer : http://www.penseesbycaro.fr/2013/11/gerard-apfeldorfer-manger-zermati-gros/#more-12271

Cicciotella a dit…

C'est très difficile, pour moi, d'imaginer pouvoir tenir toute une demi-journée avec juste 100 g de palmiers dans le ventre. Comme "ce n'est pas un repas", le terrain serait complètement prêt pour de méga compulsions toute la soirée !

Pattie a dit…

En fait, ça revient à même pas 100g de palmier, parce qu'on doit arrêter quand le goût change. Mais ensuite, après une heure d'attente, on peut prendre une collation. Et la collation peut parfaitement ressembler à un repas, puisqu'il faut manger à sa faim (et qu'après si peu de palmier, la faim est bien présente !).