mardi 5 novembre 2013

Etape 7 - Volet 2 : Je teste ma satiété

31/10/2013
11h

Le volet 2 est le plus difficile. C'est mon avis, et c'est partagé par beaucoup de ceux qui mettent en pratique la méthode. J'ai beaucoup lu les forums sur ce sujet. Je suis même sortie de ma réserve pour poster à mon tour, et j'ai obtenu une réponse à mes questions qui m'a aidée à mieux envisager cette étape. M'enfin, ce n'est pas ma préféré, c'est vraiment la plus difficile.

Il s'agit du fractionnement. En gros, on continue à travailler le fait d'avoir faim, de manger en dégustant le plus possible, de pratiquer la RPC. Et on ajoute une contrainte : réduire le nombre de plats ou la quantité d'un des plats consommés.
Par exemple : sauter l'entrée, ou bien prendre une part moins importante.
Les filles, sur le forum, disent : "laisser une petite place".

Pour moi, c'est la partie qui ressemble à un régime. Ca amène à se restreindre. Ce qui fait que ça n'est pas un régime, c'est que cette phase, c'est juste une phase d'observation, un test ("tester sa satiété").
Ca permet, je pense, de voir qu'une plus petite part de nourriture suffit à nous rassasier au niveau nutritif et plaisir.
Ca permet aussi de commencer à travailler l'appétit prévisionnel : quand on mange moins au repas numéro 1, ça laisse une chance d'avoir faim à l'heure du repas numéro 2.
Si on ressent la faim entre les deux repas, on doit manger une collation adaptée à la faim (grande faim grande collation, petite faim petite collation).

Je suppose que ça permet aussi de travailler la tolérance, la capacité à se séparer des aliments (comme jeter un aliment, lors d'un précédent exercice). Ca semble trois fois rien, de décaler un peu le couteau sur la part de quiche (enfin, quoi, elle ne va pas disparaître, s'envoler, et le lendemain, le goût est encore meilleur que le jour-même !), mais c'est énorme. Hier soir, j'ai décidé de sauter le fromage, parce que je n'en avais pas une grande envie, et de ne pas décaler le couteau sur la part de quiche. J'ai dégusté ma part en pleine conscience, un vrai bonheur ! Quand elle a cessé d'avoir du goût, je suis redescendue de mon nuage, et j'ai regardé ce qui restait... Ben il restait l'équivalent de ce que j'aurais laissé, en décalant mon couteau... Mais laisser par plaisir (par absence de plaisir) et renoncer consciemment à un plaisir potentiel, ça ne revient pas au même, pour moi.

Le fait de renoncer à une partie de son repas déclenche des EME chez beaucoup. C'est mon cas. C'est très dérangeant. Ce qui m'aide, c'est que je me rappelle régulièrement que c'est un test, une observation, une expérience.
Ce qui m'aide, c'est aussi de refréner mon perfectionnisme (je ne me savais pas si perfectionniste !) : si Zermati dit "sauter UN plat OU renoncer à UNE PETITE partie du plat", je n'ai pas besoin de renoncer à une bonne partie de plusieurs plats et en plus à en sauter un.
Exemple : le matin, je renonce au sucre dans le café.
A midi, je place le couteau pour découper une part de quiche, et je le décale légèrement pour en couper légèrement moins. Je me sers de la salade, et j'en repose une ou deux feuilles dans le plat.

Les deux premiers jours, j'ai ressenti une espèce de faim très perturbante. Ca ne ressemblait pas à une EME, ni à une petite faim. J'ai osé en parler dans le forum, et l'une des fidèles participantes a dit qu'à son avis, si ça apparaissait 5-10 minutes APRES le repas, c'était de la faim. Que je n'avais pas assez mangé.
En effet, les EME d'après repas, en principe, elles arrivent dès la fin du repas (la mousse au chocolat n'a plus de goût, mais on a du mal à poser la cuillère), et elles disparaissent 5-10 minutes après.
Du coup, oui, c'est bien une faim, une que je ne connaissais pas. Ni la petite, ni la bonne, ni la grande. C'est la faim de quand on n'a pas assez mangé. C'est un truc que je n'avais jamais vécu, ça.

Maintenant, après le repas, j'attends, et si elle apparaît, cette petite faim perturbante, taraudante, je mange un truc, ou je bois un rooibos sucré, et là, je me sens bien, à satiété.

Il me reste encore quelques jours d'exercices avant de finir cette étape. En principe, c'est pour dimanche (là, quand j'écris cet article, on est jeudi). Il me tarde !

1 commentaire:

Jo-Elle a dit…

La satiété
On peut la ressentir et ne pas l'écouter
C'est ce que je remarque quand je "dérape"; je sais mais je passe outre cette information que mon corps me donne mais à quoi mon cerveau REFUSE d'OBEIR en TOUTE CONSCIENCE
Il y a un positionnement "auto-destructeur" pour moi, cela déduit lors de mes "post réflexions"
Le noeud c'est de savoir pourquoi parfois ( souvent) on se fait du mal
Ou on refuse
ce qui nous fera du bien...

En tous cas je sais que je suis une sorte de "bi-polaire" périodes d'euphorie où tout fonctionne ( comme cette semaine) et d'autres périodes où je fais en toute conscience tout ce qui me semble "idiot, mal, stérile"
Mais je le fais quand même. Jusqu'au moment où mon pied touche le fond et où je remonte...

Ah là là ce n'est pas simple...
Néanmoins je suis contente car 3 kg par 3 kg tous les 2 ans environ, ma barre de "limite supérieure acceptable et acceptée" décroît petit à petit

Je les zaurai !!!