samedi 22 mars 2014

Desserts industriels mon amour

Ecrit sur le fil "Quels sont vos aliments tabous ?" du forum Linecoaching.

23/02


Je n'ai pas (plus ? plus pour le moment ?) d'aliments tabous à proprement parler (des aliments que je m'interdis sous peine de compulser dessus). Mais il y a parfois des aliments qui me posent problème ponctuellement, pour lesquels j'ai encore du mal à m'arrêter, même quand je sens le rassasiement spécifique dans la bouche. Quelques jours/semaines plus tard, ça va. Et plus tard, un autre apparaît.

- Tout au début du programme, la crème de marrons. Fin août, je me suis inscrite, et le lendemain, j'achetais mon premier lot de petites crèmes de marron depuis longtemps ! Et en fait, le fait de pouvoir en remanger quand je voulais, de découvrir que je n'avais pas aussi faim que je croyais, ça a fait passer très vite l'envie dévorante. J'ai appris à filmer et mettre au frigo pour le lendemain. Il me reste même un petit pot du deuxième achat.

- A Nöel, les chocolats au praliné. J'avais prévu de refaire l'expérience du rassasiement spécifique sur une boîte de chocolats, et puis finalement, rien que d'écrire sur le forum que j'avais cette difficulté, d'envisager de refaire l'expérience, ça m'a fait prendre du recul, et l'envie dévorante d'en dévorer a disparu.

- Lors de mes dernières règles, les pommes. J'avais l'impression que ça allait me prendre la place des aliments gras sucrés réconfortants. J'en avais envie, mais je rechignais à en manger, parce que bon, le chocolat, c'est meilleur, non ? Là aussi, l'écrire dans le forum m'a aidée à prendre du recul, et du coup j'en ai fait mes délices pendant quelques repas, pour le dessert. Un aliment diététiquement correct comme aliment tabou, je ne m'y attendais pas !

- En ce moment (en fait, depuis peu après mon inscription !), ce sont les desserts (industriels) en portions individuelles qu'on trouve au rayon frais, à côté des yaourts. Il en existe une énorme variété, et ça a toujours été des aliments interdits ou déconseillés (les faits-maison n'ont jamais été aussi stigmatisé dans ma tête, ce sont des desserts de réunion familiale ou amicale, des desserts d'exception. Mais l'industriel, c'est le tabou longtemps désiré !).

Même quand j'étais entre deux régimes, en plein lâchage, je n'en achetais pas. Déjà, ce n'est pas donné. En plus, les portions sont toutes petites, c'est du vol ! Et puis ça fait des calories (à la place, je mangeais les glaces de mon mari !). Là, ça y est, la porte est ouverte sur le monde des merveilles !

J'ai enfin pu goûter les crèmes que mon neveu de 4 ans mange sans que je m'autorise à y goûter : Nesquik (j'aime), les "P'tits filous" (je n'aime pas, lui il adore). Et puis les trucs "d'adultes" : cheesecake au citron, aux fruits rouges, au caramel, dessert Gû (alors ça... mais alors ça... qu'est-ce que c'est bon !), mousse au chocolat noir, au chocolat au lait (bof), à la vanille (bof), à la pistache (bof), semoule aux grains de raisin, riz-au-lait, tiramisu, et j'en passe.

Je les mange en dessert, je veille à garder de l'appétit pour en profiter. J'en mange parfois pendant mon EME du soir, mais c'est moins bon, nettement, donc quand je n'arrive pas à m'en passer, je n'en mange qu'un seul. J'arrive à m'en passer de plus en plus, parce que je sais que je pourrais en profiter le lendemain, et le surlendemain. J'aime l'idée que ça soit un aliment de mon nouveau comportement alimentaire, pas de l'ancien, mais c'est encore difficile.

Même mangés avec faim, je ne m'arrête pas quand j'ai les signaux du rassasiement spécifique dans la bouche. Ça a beau ne plus avoir goût qu'au sucre et au gras, je continue. Si je m'arrêtais, il en resterait entre la moitié et un quart. Moi qui trouvais avant que les pots étaient trop petits, je les trouve maintenant trop grands ! Après le premier carnet de stabilisation du comportement, un des exercices était de jeter des objets inutiles, et c'était drôlement bien ciblé ! J'ai encore beaucoup à faire à ce niveau !

Le bon côté, c'est qu'après un premier round de plusieurs semaines de "WOW, toutes ces bonnes choses !", j'ai eu une soudaine envie de yaourt (au lait entier, quand même, hein !), pendant plusieurs semaines, envie de moins de sucre et de moins de gras, de moins de complication gustative.

Le "mauvais" côté, c'est qu'hier, ça a recommencé. Mais aujourd'hui, après deux desserts de ce style hier midi et hier soir, j'ai eu envie d'acidité. J'ai renoncé au Gû à midi, et j'ai opté pour une "chantilly-rhubarbe" que j'ai trouvé jouissive, et j'ai même trouvé que la chantilly était un peu trop lourde (alors qu'en principe, je la mange à part, pour en avoir tout le goût).

J'aurais pu opter pour un pamplemousse rose. Après tout, je m'en suis régalé hier et j'en ai encore envie. Mais j'ai l'impression de DEVOIR profiter de mes desserts "TANT QUE C'EST POSSIBLE", comme si demain un homme style Men in black allait venir m'obliger à faire un régime au nom de la Loi Diététique (je l'imagine bien, visage impassible, costume cravate, lunettes noires et compteur de calories dans le holster).

Ça m'agace un peu, mais au final, je me laisse porter. Je pense que j'ai besoin d'en tester autant que je veux, d'en manger et d'en remanger (j'attends la faim suivante, voilà tout), dessert après dessert, faim après faim, pour mieux connaître cet aliment longtemps tabou, et voir que non, aucun agent de la Loi Diététique ne débarque chez moi au petit matin pour me mettre au régime. Et petit à petit, je me dis que ça deviendra un plaisir plus familier, puis pas plus désirable que les autres aliments.

2 commentaires:

Cicciotella a dit…

Il en sera peut-être comme il est advenu pour tes crèmes de marron : tu t'en passes l'envie et l'envie passe.
A part le fromage et les biscuits apéritifs qui sont un tabou constant quoi que je fasse (et que je n'ai même pas encore commencé à régler), les autres tabous sont variables et, comme toi, il suffit parfois que j'énonce leur caractère séducteur pour qu'ils perdent un peu de leur attrait.

Piste possible : est-ce que ce qui t'empêche de t'arrêter à la satiété, ça n'est pas une petite phrase anodine que tu as dite un peu plus haut à leur sujet ? Je cite de mémoire : "Les portions sont très petites, c'est très cher".
Est-ce que tu n'as pas un peu de mal, peut-être à cause d'une tradition familiale, à gâcher un aliment que tu perçois comme relativement dispendieux, ne pas le manger tout de suite, c'est risquer de le perdre, de faire baisser sa qualité gustative, etc.
Ce n'est qu'une piste, histoire de t'aider à en trouver ou en écarter.
Bises.

Jo-Elle a dit…

Pas le temps de lire tous tes posts pour l'instant
J'y reviendrai
Courage