mercredi 12 mars 2014

Repas de Noël 2013

Ecrit sur le fil "Repas de fêtes en pleine conscience" du forum Linecoaching.

26/12/2013

Première "volée" de repas assez étonnante : je n'ai pas eu, à aucun moment, la sensation de m'être maltraitée, d'avoir des problèmes de digestion, d’écœurement. Et encore moins de culpabilité ou de honte du regard des autres sur le fait que je mange. C'est la première fois de toute ma vie (hors enfance) que je ressors du couple "réveillon-repas de Noël" sans avoir mal au ventre, envie de vomir et sans citrate de bétaïne.

J'étais chez un de mes frères, ils avaient préparé plein de choses sympas. Ils avaient affiché le menu sur le frigo, avec les tâches sur lesquelles on pouvait aider, comme ça j'ai pu établir mon plan de dégustation. J'ai goûté à tout, mais en choisissant (par exemple, bouchon réunionnais au poulet, pas au porc, briochette saumon-rondelé, pas celle au jambon, une huître seulement, pour pouvoir profiter du burger rossini dont ils avaient fait la pâte eux-même), pas de fromage pour pouvoir goûter les bonbons des îles.

J'ai un peu perturbé mes intentions, notamment en terminant la demi-part de bûche glacée au chocolat, qui commençait à être écœurante, trop lourde en goût, alors que la demi-part de bûche coco-fraise était délicieusement acidulée. Je n'avais pas très envie des sablés, mais mon neveu de bientôt quatre ans en était si fier que j'en ai pris un (et il était bon !). Et je n'avais pas du tout envie du gâteau chinois (avec le message dedans), j'ai décidé de le laisser, d'en goûter juste une petite bouchée, et finalement je lui ai trouvé un bon goût, je l'ai mangé en entier).

Je me suis dit que la nuit n'allait pas être facile, et en effet, elle ne l'a pas été, mais uniquement parce qu'un matelas gonflable qui se dégonfle, c'est pas top ! Aucun signe de mon habituelle sensation d'avoir trop mangé. Juste la sensation d'avoir indéniablement dépassé ma satiété, et la délicieuse surprise de me rendre compte que je n'étais pas allée jusqu'à l'auto-maltraitance.

J'ai même eu un peu faim pour le repas du lendemain. J'ai mangé à peu près de tout en très petite quantité, pour pouvoir avoir la place pour la bûche à la crème au beurre. Ce qui m'a aidé, c'est que les pommes de terre de ma mère (dont j'avais très envie) ont été oubliées dans le four où elles se réchauffaient. Sinon, je n'aurais pas pu m'empêcher d'en manger une entière, ce qui aurait probablement compromis mon plaisir de crème au beurre !

Surtout, j'ai pris un bain de famille, c'est chouette ! Je me suis régalée de voir mon neveu jouer au père Noël (il nous disait de fermer nos petits yeux, il éteignait la lumière, et il nous portait des "cadeaux" venus de son placard à jouets, dans sa hotte "Oui-Oui", en s'assurant que personne ne soit lésé, et que ma mère ait son "Cars" préféré (oui, ma mère a un Cars préféré !). C'était chouette de le voir ressentir le même plaisir que celui qu'on a ressenti, mes frères et moi, quand on était petits : recevoir du monde à la maison, pour partager l'excitation de Noël, préparer des lits dans des endroits improbables pour loger tout le monde, aider à préparer la table pour qu'elle soit jolie, mettre la main à la pâtisserie et voir les gens la déguster.

Aujourd'hui, j'attends ma faim, sans impatience.

2 commentaires:

Cicciotella a dit…

Je ne sais pas si je t'avais déjà écrit sur ce sujet, mais j'avais bien lu que les AZ disaient qu'il était inévitable de manger au-delà de sa satiété lors des grandes fêtes familiales où le banquet était de rigueur : il y a trop d'aliments différents à goûter pour que, même en prenant de petites portions, on ne soit pas emmené trop loin.
C'est ce qu'on fait le lendemain qui va compter.
Je suis bien contente que tu aies fait honneur aux bonnes choses faites maison, notamment aux sablés de ton neveu.

Pattie a dit…

Oui, c'est inévitable. Mais moi, en principe, je m'en rendais malade, mal au ventre, et j'avais toujours une forte sensation de manque (même quand la nourriture m'écoeurait, j'avais ce manque), et en plus le poids de devoir me remettre à manger plus léger. Je ne me suis jamais sentie coupable pendant les repas de famille, mais j'ai toujours senti ce poids de devoir "rattraper" les excès.
Maintenant, je ne me rends plus malade, je n'ai plus le manque taraudant, et je ne me préoccupe pas de devoir rattraper tout ça, je laisse faire mon corps. Et il fait !

Bilan :
Régime : 0
Rééquilibrage alimentaire : 0 (puisque le corps fait ce que la tête rechigne à faire : avoir envie de légumes !)
Apfeldorfer, Zermati et l'asso du GROS : ten points !