Ecrit sur le fil "Mes inconforts du moment" du forum Linecoaching.
24/02
Mon inconfort du moment, c'est que finalement, je n'ai pas réussi à
échapper à la gastro qui traîne partout. Et pour le moment, c'est une
forme bien vicieuse de la gastro : une qui me fatigue et me fait mal au
ventre, mais qui ne m'a pas empêchée de travailler (pas de fièvre, pas
de vomissements, pas clouée sur les toilettes). J'aurais quand même été
bien, au lit pour deux-trois jours ! Mais quand je me souviens de ma
gastro de l'année dernière, j'espère de tout coeur pouvoir aller bosser
demain !
Par contre, du coup, c'est pas facile pour les
sensations. Je n'ai pas eu faim de toute la journée. J'ai eu faim en
rentrant chez moi, et au bout de trois cuillères, j'ai senti que stop !
J'ai pu remplir mon questionnaire de stabilisation du comportement en
cochant "Juste assez", alors que tout ce que j'ai mangé aujourd'hui,
c'est un demi-sucre dans ma tasse de thé ce matin, et trois cuillères de
yaourt.
L'avantage, c'est que je différencie facilement les EME
de la faim : j'ai envie du pamplemousse que je m'étais préparé pour
midi, mais pas de le manger. S'il pouvait entrer directement dans ma
tête sans passer par mon système digestif, ça m'irait très bien ! Et du
coup, les EME s'en vont très vite, parce que rien que l'idée...
(N'empêche,
ça m'arrangerait si la loi interdisait formellement à toute personne
éventuellement porteuse de la gastro d'aller travailler !)
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Finalement, après avoir écrit ça sur le forum, j'ai réalisé que c'était à moi de décider si je pouvais ou pas aller travailler. Le peu que j'ai mangé m'a fait un peu peur, je ne me voyais pas assumer une journée entière de travail en ayant si peu mangé. Je me sentais plus faible que d'habitude. J'ai donc téléphoné en début de soirée au directeur. Je l'avais prévenu que peut-être, ça n'irait pas, et il m'avait dit que si ça se confirmait, que je l'appelle, qu'il prépare des trucs pour mes élèves (parce que les remplaçants, même hors période grippe-gastro, il n'y en a plus, c'est fini, on n'est remplacé que pour les stages). Le soir, j'ai eu de la fièvre. Le lendemain, ça allait nickel... Du moins, j'en avais l'impression, et je culpabilisais un peu. Sauf qu'en fait, j'étais au ralenti, et au plus proche de mes sensations, donc toujours peu de nourriture. Le soir, quand je suis allée chez le médecin, il m'a annoncé 10.6 de tension. Voilà pourquoi j'avais l'impression que mes gestes étaient plus lents que ma pensée.
Là, j'ai eu l'impression qu'un voile se déchirait. Avant, je serais allée travailler, puisque je n'avais plus de fièvre, que mon ventre allait bien, que je me sentais bien, et que je n'étais pas remplacée... Mais avant, j'aurais nié l'inconfort, j'aurais décompressé par la nourriture (peut-être pas le jour même, parce que la gastro, c'est dissuasif, niveau alimentaire, mais le lendemain ou plus tard). Là, j'ai mangé à ma faim, en "flux tendu", bouchée par bouchée. Je me suis reposée. Le lendemain, je suis allée travailler. Je me sentais encore au ralenti, mais assez bien pour travailler. Et depuis, je n'ai pas décompressé avec la nourriture. Parce qu'il n'y avait rien à décompresser.
Quand le médecin m'a annoncé ma tension, j'ai arrêté de culpabiliser de ne pas être allée travailler. Sans ça, j'aurais continué. Il a fallu un chiffre extérieur à moi pour que j'autorise mes sensations à avoir eu raison.
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1 commentaire:
Ma chance a été que mon médecin m'a arrêtée d'autorité et j'ai pu constater les deux jours suivants que j'avais vraiment besoin de cet arrêt, que la disparition de la fièvre ne suffisait pas à faire de nous un travailleur efficace.
Je t'aurais bien dit "bonne convalescence", mais la date lointaine de ton billet rend ces voeux obsolètes.
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