dimanche 15 septembre 2013

Pfiou !

15/09/2013
16h

Une longue semaine sans écrire : beaucoup de choses à mettre en place à l'école, ça utilisait une bonne partie de mon temps et de mon cerveau. Le reste du temps et du cerveau, je l'utilisais pour la méthode A/Z.
C'était pas simple, l'étape des EME-zen. Pas très zen, niveau EME ! Par contre, la RPC m'a permis de bosser l'esprit plus clair, j'en suis persuadée.

J'ai eu beaucoup d'EME. Du moins, j'en ai eu l'impression. Mais aujourd'hui, j'ai terminé l'étape, j'ai eu mon bilan, et selon les pointages, mes EME n'étaient pas plus importantes ni plus fréquentes que lors du carnet précédent. Donc en fait, c'est juste moi qui ai eu cette impression, qui me suis mise en restriction, en lutte contre moi-même - et en échec, puisque je ne comptais pas vraiment lutter contre les EME du soir, en partie parce que c'est difficile, et en partie parce que je n'en avais pas complètement envie.
C'est devenu un peu plus simple hier, samedi, quand j'ai eu le temps de faire davantage de RPC. Enfin, plus exactement je l'ai pris, le temps...

J'étais sur internet, à l'école, j'avais bossé tout l'après-midi, et je cherchais une carte de densité de la population en noir et blanc, et j'ai eu envie de manger. Pas le temps de faire une RPC, je voulais ma carte, terminer ma dernière prép de séquence et rentrer chez moi. Je continue, donc. Et tout d'un coup, j'ai eu la sensation physique violente que j'allais me lever d'un bond et me jeter sur la barre Snickers de mon bureau (la Numéro 2, j'en suis à une bouchée consommée en une semaine, contre une barre entière pendant la première semaine).
Je ne me suis pas levée, mais j'ai eu la sensation dans les jambes et dans l'impulsion du corps que j'allais le faire. Du coup, j'ai tout lâché, je me suis jetée sur... ma tablette tactile pour me faire carrément le body-scan de 30 minutes. Tout d'un coup, ça m'a énervée, l'idée que je m'empêche de prendre un peu de temps pour moi (une RPC, ça dure 3 respirations, ou 3 minutes, ou 5 ou 10, selon le besoin et le temps de la bande sonore), alors j'ai décidé d'en prendre beaucoup. Non mais !

Mon premier body-scan assise ! J'étais bien énervée, j'ai bien dû changer de position 2 fois dans les premières 5 minutes. Ensuite, je n'ai plus bougé, mais j'avais du mal à respirer dans mon orteil gauche (oui, il dit ça, Apfledorfer, dans l'enregistrement... C'est un moment délicat, parce que faut pas rigoler, faut laisser son attention sur l'orteil... sinon comment respirer dedans, hein ?)
Et puis tout d'un coup, j'ai été plus calme. Et puis vraiment vraiment super calme. Et puis je me suis quasiment assoupie, j'ai même cru que je toussais et ça m'a fait me reconcentrer, sauf que je n'avais pas toussé, donc je pense que j'ai rêvé que je toussais et que ça m'a réveillée ! (Je n'avais jamais dormi, ne serait-ce qu'un peu, à l'école !!!) J'ai eu du mal à garder une vigilance digne de ce nom pour la fin de l'exercice, mais après, j'étais bien. J'avais encore un peu envie de manger, mais c'est parce que je commençais à ressentir les premiers signaux de la faim, c'était 18h30, l'heure où je commence à avoir faim d'habitude. Pas envie de Snickers : envie d'un repas, notamment des légumes farcis de mon mari. J'ai décidé de boucler rapido, carte de la densité ou pas, je me suis remise à l'ordi pour fermer, et paf, elle était là, ze carte que je cherchais, même pas besoin de rouler la souris. J'ai tout imprimé, photocopié, classé, rangé, et hop, maison !

Après le repas, j'ai fait une RPC (j'ai relevé un défi : une RPC de 10 minutes par jour pendant 14 jours, j'en suis à la moitié). Et puis j'ai eu envie de prolonger. Juste après, c'était l'enregistrement de la version 20 minutes du body-scan, alors je l'ai faite dans la foulée. J'étais super bien après. Et je ne me suis pas endormie une seconde, très bonne vigilance, la meilleure depuis le début du programme. Il n'y a que mon visage que je n'arrive pas à "sentir dans son entier". Déjà, j'ai du mal avec les détails.

Ca ne m'a pas empêchée d'avoir une EME le soir, mais la différence, c'est que c'était pas grave pour moi. Depuis vendredi soir, j'y réfléchis. Avec cette histoire d'EME-zen, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise avec les EME, parce que celle du soir est sans espace de respiration, donc elle ne respecte pas la règle. Sauf que le coup de respecter des règles, c'est un peu comme suivre un régime. Or dans l'esprit de la méthode, c'est pas du tout une règle. C'est moi qui l'ai transformée comme ça dans ma tête, comme j'avais transformé le rééquilibrage WW en régime. L'espace de respiration ne conjure pas l'EME, elle aide à la vivre autrement. J'ai donc décidé d'être plus gentille avec moi-même, de me laisser vivre les EME, tout en continuant à les observer. Après tout, c'est ce que je suis supposée faire : l'EME-zen, c'est pour observer ses EME en utilisant une autre manière de les vivre. Ca ne consiste pas à les éviter à tous les coups. Les éviter est même secondaire : l'important, c'est de les observer, de les voir évoluer, avant ou après ou sans les avoir satisfaites.

Finalement, je suis peut-être perfectionniste, c'est pour ça que cette étape n'était pas facile pour moi.
Mais j'me soigne !

2 commentaires:

Jo-Elle a dit…

Mais oui bien-sûr vivent EME !

Une envie n'est pas forcément une concrétisation
Une envie, c'est de l'espace libre, du rêve, du plaisir

Notre gros problème c'est le M. Le M de manger
Et de manger le plus souvent du sucré, du salé, du regressant

ah si nos EME nous dirigaient vers pomme, carotte, yaourt

Pour moi la seule façon de les conjurer, c'est la politique de la terre brûlée, de la table rase. Plus de droit de citée pour certaines choses....

Faire basculer le E d'envie vers autre chose; un baiser, un câlin, un coup de fil

Parce qu'au fond c'est cela que l'on cherche, non ? Du réconfort, de l'amour, du bien-être

C'est pour cela que je suis TOUT A FAIT CONTRE LES "TOTOTES" pour les BEBES
Résoudre un mal-être (des pleurs) par quelque chose dans la bouche... c'est lourd de conséquences; surtout qu'ainsi les "géniteurs" se détournent de vouloir trouver la meilleure solution pour leur enfant

Pattie a dit…

Selon cette méthode, si on arrive à écouter notre corps, il nous réclame ce dont il a besoin. J'imagine qu'un corps sevré de sucre réclame du sucre. Un corps sevré de légumes réclame des légumes.
J'ai toujours eu des envies de légumes, même bien avant de faire des régimes, même quand je ne les aimais pas. Je pense que mon corps me demandait ce dont il avait besoin. Quand j'ai commencé à vivre seule, j'ai mangé ce que j'ai voulu. Mais au bout d'un petit moment, j'ai eu une violente envie de haricots verts (moi qui les détestais, à cette époque).
Là, en commençant A/Z, au bout d'un moment, j'ai eu une violente envie de saumon. Je suppose que je manquais de protéines et de bon gras.
Donc je pense qu'ils ont raison quand ils disent que le corps réclame ce dont il a besoin.
Par contre, je me demande, au niveau des carences. Je vérifierai avec une prise de sang, quand même. Vu que les quantités sont moindres (je mange moins de tout, en fait), je me demande si j'ai tout ce qu'il faut. En tous cas, pour le moment, pas de violentes envies. Juste des envies, en voyant la salade, par exemple. C'est rassurant de voir que je n'ai pas envie que de sucre et de gras. En mangeant moins de tout, j'ai quand même envie de réserver une place dans mon estomac pour des légumes et des fruits. Ca, je le dois au rééquilibrage WW, qui m'a appris à aimer pour de vrai le goût pur des choses, sans les étouffer par du pain, de la sauce, du sucre.