dimanche 1 septembre 2013

J'ose pas... (à dire d'un ton cruche, les pieds en dedans)

29/08/13

23h
Ce soir, nous avons mangé chez des amis, et j'ai un peu trop mangé. Pas énormément, juste un peu au-delà de ma faim, juste parce que j'ai pas osé. C'est très très idiot. Ce sont des amis amis de chez amis, du genre à qui on n'a pas de compte à rendre et qui n'ont pas de compte à nous rendre, on ne se doit rien (enfin, si, on leur doit 10 euros de melons, arf !), on ne se ressemble pas du tout, on a les mêmes valeurs, pas les mêmes aspirations ni les mêmes passions, mais on prend énormément de plaisir à être ensemble. Donc je sais que même si je veux passer le repas à ne pas manger "juste parce que je n'ai pas faim", ça ne les perturbera pas du tout, ça pourrait même les amuser. Là, j'avais faim, donc c'était bien. Mais les portions étaient trop importantes pour ma faim. J'aurais parfaitement pu demander à en prendre la moitié, ça ne les aurait pas dérangés ni gênés ni quoi que ce soit. Mais voilà, j'ai pas osé. C'est nul, parce que s'il y a bien des personnes avec qui je peux oser, c'est eux.

Enfin, rien grave. C'est même intéressant, que je puisse avoir ce genre de retenue idiote (contemplons un instant la retenue idiote... puis recentrons notre attention, gentiment mais fermement, sur notre respiration... j'adore le fichier audio de la RPC, je lui trouve un léger humour).
Je n'ai pas l'impression d'avoir le ventre trop plein (les portions étaient généreuses mais pas excessives), je sais juste qu'il est plein, plus que depuis que je suis cette méthode. Et je sais aussi que j'ai mangé sans faim, donc c'est une EME. Les points positifs, c'est que j'ai pris énormément de plaisir à manger avec eux, à manger tout court, parce que c'était très bon, et qu'en plus, ça me fait une EME typique de moi à inscrire dans mon carnet émotionnel. C'est tout à fait moi, ça, de pas oser même quand je sais que je peux. C'est un peu comme monter sur une chaise : parfois, j'ai le vertige, je n'y arrive pas. Parfois tout va bien, j'accroche mes cartes de géo tout en haut (enfin, tout en haut pour moi, qui culmine à 1m50). Avec des gens, même des amis, même eux, parfois j'ose sans problème, parfois pas du tout. J'ose de plus en plus, parce que bon, la timidité irrationnelle de fillette, passé 40 ans, c'est pas super valorisant, ça fait cruche. Et puis quand j'ose, j'aime : les personnes m'acceptent comme je suis, je me ressemble, et je ne me préoccupe pas de ceux que ça dérange. Je crois que j'accepte les gens comme ils sont, je crois que c'est ma plus grande qualité. J'aime quand j'ose, c'est comme militer pour que les gens acceptent les autres tels qu'ils sont, sans attendre d'eux des choses qu'ils ne peuvent pas donner.

1 commentaire:

Jo-Elle a dit…

On a de l'éducation

Que choisir ?
prendre une moitié de part
ou
laisser la moitié de sa part dans l'assiette

En tant qu'hôtesse je préfèrerai que mes invités choisissent la première solution

J'aime pas ramasser des assiettes demi-pleines.... on se pose plus de questions ( c'était pas bon ???)

Voilà pour un côté...

Si je suis invitée... je choisis aussi la première version, sans insister de trop sur le mot MOITIE ( un peu moins...) et surtout je félicite la cuisinière en mangeant tout doucement

Car si on en a moins et que l'on mange à la même vitesse notre assiette sera vide avant et.... on se fera resservir OU on acceptera d'être resservie.... alors au final ???

On peut aussi glisser dans l'assiette du mari !!!